Les cadres et experts nationaux ont renforcé leurs capacités du 7 au 11 novembre 2023 à Brazzaville, sur les méthodologies d’inventaire des émissions et absorption des gaz à effet de serre. C’était au cours d’un atelier organisé par le ministère de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo en partenariat avec le PNUD. Cet atelier a permis de doter les acteurs clés du développement national, de compétences et de connaissances nécessaires pour mesurer et surveiller efficacement les émissions de gaz à effet de serre (GES), en vue d’élaborer des stratégies d’atténuation appropriées assorties d’un cadre de transparence pour le suivi de l’action climatique.
Les travaux de l’atelier ont été présidés par Arlette soudan-Nonault, ministre en charge de l’Environnement en présence de Mme Adama-Dian Barry, représentante du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) et de Chris Mburu, coordonnateur résident du système des Nations-Unies au Congo.
Mme Adama-Dian Barry a souligné que l’accord de Paris sur le climat établit le socle sur lequel il faut aligner les politiques et stratégies publiques pour aller vers une réduction de l’empreinte carbone et réduire le réchauffement de la planète à l’Horizon 2050.
La Contribution déterminée au niveau national (CDN), a-t-elle dit, est le point d’entrée pour toute conversation et pour tous les projets visant l’écologie, la transition énergétique ainsi que la feuille de route du sommet des trois bassins notamment. Cette CDN révisée, avec l’appui du PNUD et de ses partenaires, a pris en compte les secteurs émetteurs des gaz à effet de serre et propose des scenarii qui visent la réduction des émissions dans les secteurs émetteurs tels que l’énergie, l’agriculture, les forêts, la santé et d’autres secteurs affectant, touchant à l’affectation des terres les procédés industriels et l’utilisation des produits des déchets avec les émissions des déchets solides et liquides.
Le programme Promesse climatique mise en place par le PNUD, a été initiée dans le but d’aider les pays et territoires à atteindre leurs objectifs climatiques en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre et à relever les défis des changements climatiques et notamment le cas également pour le Congo. Désormais, le PNUD intensifie ainsi son soutien au pays afin qu’il transforme les objectifs visés dans leur CDN en actions concrètes.
Pour Arlette soudan-Nonault, le Congo a pris les mesures qui convenaient en ratifiant la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, puis en se joignant à l’Accord de Paris en 2016. Depuis lors, le Congo affiche des avancées significatives en matière de climat et de gestion durable à travers son adhésion et son implication active dans des initiatives régionales et internationales avec des déclinaisons nationales se traduisant par la mise en œuvre de projets et la conduite d’activités multisectorielles en matière de développement durable, de gouvernance environnementale, de conservation de la biodiversité et d’agroforesterie notamment. «Cet exercice permettra de constituer et de consolider un vivier d’experts nationaux sur les inventaires des GES, capables de fournir les données requises pour aider à mieux orienter nos politiques de développement et prendre des décisions éclairées pour un avenir durable et résilient face au risque climatique pour nos populations», a-t-elle dit.
Le ministre de l’Environnement a informé les partenaires au développement que dans le cadre de ses engagements pour l’Accord de Paris, le Congo soumettra à l’instar des autres parties, son rapport biennal actualisé avant la fin de l’année 2024.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA