Le projet de facilité d’innovation sectorielle des ONG (FISONG): «Capacités légales et participation des défenseurs de l’environnement en République du Congo», a été lancé le 28 juin 2023 à Brazzaville, dans le souci de lutter efficacement contre les violations des droits de l’environnement et des droits humains ainsi que les illégalités dans le secteur forestier. L’atelier de lancement a été organisé par Rainforest Foundation UK (RFUK) en partenariat avec le Comptoir Juridique (CJJ) et ClientEarth. Ce projet est financé par l’Agence française de développement (AFD).
Hermann Biyoudi, coordonnateur du Projet a indiqué que ce projet a une durée de trois ans. Il couvre trois départements notamment la Likouala, la Sangha et la Lékoumou. Il va permettre une plus grande participation et un meilleur accès à la justice pour les défenseurs de l’environnement et des droits humains. Les différentes activités à mener sont: l’identification participative des processus à surveiller; les formations des communautés ainsi que des femmes ciblées dans la forêt; la consultation et la formation des femmes et peuples autochtones; la sélection participative et formation d’un réseau de parajuristes communautaires; la saisie des juges et actions en justice pour obtenir des répartitions issues des affaires phares. Les bénéficiaires de ce projet sont: les défenseurs de l’environnement, les communautés locales et peuples autochtones en général.
Le directeur de l’AFD Congo, Maurizio Cascioli a souligné que le projet FISONG reflète des enjeux particulièrement cruciaux pour les pays du Bassin du Congo. Les communautés locales et les populations autochtones ont un rôle central à jouer dans le maintien de l’équilibre de ces écosystèmes, aujourd’hui soumis à des pressions croissantes.
Le projet FISONG, a-t-il ajouté, apparait comme une réponse nécessaire et complémentaire à la politique d’aménagement du territoire et de gestion forestière mise en œuvre par le Gouvernement du Congo, et qui est par ailleurs soutenue par l’AFD à travers son partenariat avec le ministère de l’Economie forestière. Il a de même encourager et consolider l’implication et la collaboration sur le terrain avec les acteurs, potentiel partenaires publics et privés, intervenant dans le champ de la gouvernance forestière pour la réussite de ce projet.
Pour Ana OUSNA Orozco, le projet FISONG cherche à étendre l’utilisation du système ForestLink, une technologie facile à utiliser, qui permet aux populations des forêts de se documenter et d’envoyer des alertes sur les activités illégales ayant lieu dans leurs territoires. Dans le cadre de ce projet, «nous souhaitons promouvoir ce système innovant de rapportage, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités légales et de participation des communautés locales et autochtones ainsi que la société civile», a-t-elle affirmé.

Aybienevie .N’KOUKA-KOUDISSA