Pour flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau de panthère, deux présumés trafiquants fauniques ont été pris le 2 septembre dernier à Pointe Noire.
Leur interpellation a été effectuée par les éléments de la Section de recherches judiciaire de région de Gendarmerie de Pointe-Noire et des agents de la direction départementale de l’Economie forestière de cette ville, avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF).
Les deux délinquants présumés seraient membres d’un réseau dans lequel chacun joue un rôle. L’un aurait acheté la peau de panthère au village Bokania, dans le district de Makoua (Département de la Cuvette). Il l’aurait transporté de ce village précité à Pointe-Noire, pour la revendre. D’autres individus impliqués dans cette affaire seraient en cavale.
Les deux individus, interpellés pour délits de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau de panthère, trophée d’une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo, encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum assortis d’une amende dont le plafond est de 5 millions de F.CFA chacun, suivant la loi.
Le commerce illégal de produits de faune conduit, à travers le monde, à l’extinction des espèces animales sauvages. «Tous ceux qui s’hasardent à enfreindre les lois concernant la protection des espèces intégralement protégées, tomberont sous le coup de la loi, et nous sommes résolus à les traquer jusqu’au bout», a dit le commandant Flery Charel Gho Ignongui, commandant de l’Escadron spécialisé de la sécurité et d’intervention (ESSIG) à la Région de Gendarmerie de Pointe-Noire.
Pour rappel, quatre individus avaient été interpellés pour des délits similaires, le 28 juin dernier dans cette même ville de Pointe-Noire, avec 45 perroquets gris du Gabon, une espèce intégralement protégée par la loi au Congo. Cette opération avait été menée par les services sus cités. Les quatre individus ont été condamnés le 10 août à deux ans de prison ferme par le Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire. «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national, des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogations spéciales de l’administration des Eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique… », dispose l’article 27 de la loi congolaise en matière de protection des espèces fauniques.

V.M