Le 22 mai, c’est «le dies natalis» ou la date de naissance au ciel de Sainte Rita de Cascia. Mercredi 22 mai 2024, les dévots de Sainte Rita de toutes les paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville, en communion avec ceux du monde entier, notamment du sanctuaire de Cascia (Italie) et de Nice (France) dans l’église de l’Annonciation, se sont rassemblés en la Basilique Sainte-Anne du Congo autour de l’abbé Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville, pour commémorer cet événement.

Une dizaine de prêtres, y compris les abbés aumôniers diocésains de la Confrérie Sainte Rita: Servais Moumocko Loupeth et Drys Presley Nkodia étaient aux côtés du vicaire général pour partager la joie avec les dévots en cette journée mémorable. Tous arboraient l’uniforme diocésain aux couleurs rose et bleu avec foulard au cou (pour les hommes) qui ont pris d’assaut la Basilique Sainte-Anne archicomble jusque dans la cour paroissiale. On a également noté la présence des membres des bureaux diocésains de l’Archiconfrérie Saint Michel, l’Archiconfrérie du Saint-Esprit, la Confrérie Cardinal Emile Biayenda et la Confrérie Mgr Rock Auguste Nkounkou.

Abbe Vincent Massengo
Abbé Vincent Massengo

Le vicaire de la paroisse a donné le ton en souhaitant la bienvenue à tous les dévots pour le choix porté sur cette basilique souvenir. Puis il a rappelé que Sainte Rita s’était donné corps et âme au service de l’Eglise malgré les difficultés endurées dans son foyer conjugal et dans son cheminement vocationnel. Ainsi, tous les dévots, chacun dans son milieu de vie, sont appelés à suivre le modèle de Sainte Rita de Cascia.
Dans son homélie, le vicaire général a d’abord, souligné qu’il a été mandaté par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville pour célébrer cette eucharistie. Puis, apporter le message de félicitation aux dévots de Sainte Rita pour l’apport de 700.000 FCFA collectés lors de la messe d’ouverture de l’exercice spirituel des Quinze Jeudis de Rita en l’église Saint François d’Assise, le jeudi 8 février dernier dont-il était lui-même le célébrant. Cette somme a permis d’acheter deux motos de marque «Djakarta» pour servir aux besoins pastoraux de deux communautés chrétiennes situées dans la périphérie nord de l’archidiocèse, notamment à Inoni afin de soulager les peines des prêtres en mission dans cette zone de campagne. S’appuyant sur le texte de l’évangile du jour, il a fait ressortir quatre vérités: «Que chacun apprenne à soigner son foyer, tout comme les parents doivent consoler leurs enfants qui ont des droits. Là où il y a le dialogue, il y a l’entente. Dans le dialogue, il y a la patience qui est une valeur et une qualité». «Sur la gestion des deuils dans nos familles, Sainte Rita est passée par-là, lorsqu’elle a perdu ses parents et son mari. Cela ne devrait pas nous éloigner du Christ sauveur qui a vécu tout cela». «Le message de Sainte Rita est clair lorsqu’elle s’est retrouvée dans cette situation de deuil puisque restée veuve (Cf. 6e jeudi de l’exercice des quinze jeudis)». «L’humilité est une qualité qui précède la gloire. Nous ne serons jamais humbles, si on n’a jamais été humilié. Il faut donc espérer contre toute espérance», a-t-il exhorté.

Gilbert Bouetoumoussa
M. Gilbert Bouetoumoussa

Vers la fin de la messe, M. Gilbert Bouetoumoussa, président diocésain de la Confrérie Sainte Rita de Brazzaville, a remercié tous les dévots pour la grande mobilisation. Il les a appelés à rester éveillés par la prière afin de bien préparer les festivités du 50e anniversaire de la Confrérie Sainte Rita qui pointent à l‘horizon, en 2025. L’abbé Vincent Massengo a réitéré les remerciements et félicitations de Mgr l’archevêque de Brazzaville adressés aux membres de la Confrérie Sainte Rita pour leur esprit de générosité à travers le geste salutaire apporter à l’Eglise de Brazzaville. «J’ai appris que vous allez célébrer le cinquantenaire de la Confrérie Sainte Rita en 2025. Mais en cinquante ans, qu’avez-vous fait et quelles sont les œuvres visibles réalisées? Aucune, c’est dommage. Vous devriez laisser un impact», a-t-il indiqué. Pour rappel, le 22 mai 1457 est «le dies natalis» de Sainte Rita. Rita, la Sainte des cas impossibles, fut béatifiée par le Pape Urbain VIII en 1628, puis canonisée en 1900 par le Pape Léon XIII. Depuis cette année, le culte à Sainte-Rita s’est répandu à travers le monde, partant de son sanctuaire à Cascia et à Nice dans l’église de l’Annonciation où elle est vénérée jusqu’aujourd’hui. C’est en 1957 que fut célébrée à Cascia, la fête du 5e centenaire de sa mort. A partir de ce moment-là, les cultes à Sainte-Rita se sont répandus à travers le monde et célébrés comme modèle de vie chrétienne. Cette fête patronale du 22 mai précède l’exercice spirituel des Quinze Jeudis qui symbolise ses quinze dernières années de vie sur terre marqués par une souffrance due à une plaie purulente et fétide occasionnée par une épine du Crucifix de Jésus sur la Croix.

Pascal BIOZI KIMINOU