Après une année et demie de travail acharné, la Société de l’informatique de management et de communication (SIMAC) vient de mettre à la disposition du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale le système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat (SIGRHE). C’est le ministre d’Etat qui l’a réceptionné mercredi 15 mai 2024 à Brazzaville.

En présence des ministres Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas et Léon Juste Ibombo, respectivement du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, également gouverneur national de la Banque mondiale et des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique. La représentante de la Banque mondiale au Congo, Louise Pierrette Mvono, a également réhaussé de sa présence la cérémonie.
Le SIGRHE, outil moderne de gestion des ressources humaines, a été rendu possible grâce au financement de la Banque mondiale, à travers le Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP) qui a clos ses activités en décembre 2023.
Ce système gère toute la carrière administrative des agents civils de l’Etat, depuis leur intégration jusqu’à leur départ à la retraite; ce système va en effet gérer tout le processus d’avancement. «Ce qui est important à savoir dans ce système c’est qu’il va automatiser un ensemble de tâches qui, à ce jour, était fait de façon manuelle et qui prenait beaucoup de temps. Aujourd’hui, ce système va accélérer le traitement de dossiers de façon automatique et va pouvoir donner à l’agent, la possibilité de savoir la situation de son dossier», a fait savoir Ethmane Hamam Fall, directeur des opérations internationales de la SIMAC. «Ce système nous a permis de découvrir des personnes qui auraient dû avancer depuis 2010 qui ne le sont pas jusqu’à ce jour. Le système a détecté qu’il y avait des décalages dans les avancements et a proposé que les dossiers de ces agents puissent être régularisés automatiquement», a-t-il ajouté.
La SIMAC a, par ailleurs, recommandé au ministère de la Fonction publique d’organiser un recensement dynamique lors du recrutement pour éviter des recensements cycliques qui sont d’ailleurs coûteux.
S’exprimant à cette occasion, Louise Pierrette Mvono a félicité le Gouvernement pour les avancées tangibles notées dans le processus de la réforme de l’Etat. La mise à disposition de ce système, a dit la représentante de la Banque mondiale, représente un jalon déterminant pour la gestion efficace et effective des ressources humaines de l’Etat dans un contexte où l’optimisation des ressources publiques est impérative pour instaurer une croissance économique résiliente, mais aussi inclusive. «Monsieur le ministre d’Etat, il y a des projets qui n’atteignent pas leurs résultats. Celui-ci a non seulement atteint des résultats, mais il est également porteur d’espoir pour la Fonction publique congolaise. C’est donc avec beaucoup de fierté que nous vous rendons cette livrable», s’est réjouie la représentante de l’institution financière internationale.
Elle a, en outre, réaffirmé la volonté de son institution de poursuivre et de consolider son partenariat avec le Congo pour soutenir une gouvernance résiliente menée par un secteur public modernisé et performant au service des citoyens pour une meilleure prestation de service.
Recevant cet outil, le ministre d’Etat Firmin Ayessa a souligné qu’avec l’implémentation du SIGRHE, les lenteurs administratives dans le traitement des dossiers de carrières des agents civils de l’Etat ainsi que les nombreux maux et antivaleurs qui ont pu être imputés à la Fonction publique seront désormais, dans la mémoire collective, comme un lointain souvenir. «Le SIGRHE vient nous projeter inéluctablement vers l’aboutissement tant attendu du fichier unique Fonction publique-solde-caisses de retraite», a-t-il dit.
Tout en remerciant le groupe de la Banque mondiale pour son appui à la mise en place de cet instrument, le ministre de la Fonction publique a exhorté les cadres et agents sous tutelle à se l’approprier pour le grand bénéfice des usagers.

Esperancia
MBOSSA OKANDZE