L’atelier de formation sur l’exécution du budget de l’Etat en mode programme dans le système intégré de gestion des finances publiques par les ministères et institutions s’est tenu du 28 décembre 2023 au 12 janvier 2024. C’est Ludovic Ngatsé, ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public qui a ouvert et clôturé les travaux.
Le Congo a franchi la modernisation des outils de gouvernance des finances publiques en vue d’améliorer l’efficacité de l’action publique dès janvier 2024. Six ministères pilotes ont été choisis dans ce basculement par les partenaires techniques et financiers et les autres ministères seront intégrés à compter de l’exercice budgétaire 2025.
L’atelier de formation visait à impliquer tous les responsables de programmes qui interviennent aussi bien sur le plan de la mobilisation des ressources que sur le plan de la dépense, à s’approprier l’utilisation des processus et procédures développés dans le système intégré de gestion des finances publiques (SIGFiP), qui est l’outil par excellence d’élaboration et d’exécution du budget dans le pays, a indiqué le ministre Ludovic Ngatsé à l’ouverture des travaux.

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Photo de famille après la clôture de l’atelier

Au cours de la phase d’élaboration du budget, les membres du Gouvernement ont eu le temps d’élaborer des outils de programmation budgétaire, à savoir le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT), les projets annuels de performance (PAP), les cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) et, bientôt, les rapports annuels de performance (RAP) pour rendre compte de l’exécution des budgets respectifs. Le budget programme n’est donc qu’un cadre de dépenses à court et moyen terme qui permet d’aligner des ressources nécessaires à l’atteinte d’objectifs préalablement fixés dans les PAP. «Le budget programme apporte de la clarté dans les objectifs assignés aux politiques publiques et facilite la cadence de mise en œuvre efficiente et efficace des actions de cette politique publique. C’est donc un outil de planification des politiques publiques, qui oblige chacun de nous à renforcer ses capacités à formuler, exécuter, suivre et évaluer nos politiques publiques et donc nos programmes de développement», a dit le ministre du Budget à la clôture des travaux. Celui-ci a rassuré les participants que leurs efforts permettront: une meilleure rationalisation de l’Etat par une conduite rigoureuse, vertueuse, efficiente et plus efficace, de la politique budgétaire; une meilleure gouvernance, en mettant chaque acteur de la chaîne budgétaire, devant ses responsabilités.
L’entrée en jeu de la nouvelle loi de la Cour des comptes et de discipline budgétaire, a-t-il poursuivi, est à ce titre une autre avancée majeure. Elle lui confèrera des pouvoirs renforcés, lui permettant de jouer le rôle de garant en dernier ressort de l’orthodoxie budgétaire dans le pays.
«Votre implication dès maintenant à ce processus va considérablement aider le Gouvernement à intégrer les autres ministères et institutions à cette démarche, puisque vous, qui en êtes des acteurs clefs, êtes déjà dans cette démarche de gestion axée sur les résultats de nos finances publiques», a-t-il déclaré.
Les participants à cet atelier ont maintenant la bonne maîtrise du système intégré de gestion des finances publiques (SIGFiP), qui est l’outil par excellence avec lequel les budgets seront élaborés et exécutés désormais en mode programme.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA