La ville de Brazzaville a abrité du 9 au 12 mai dernier le premier forum sous-régional des femmes autochtones et locales d’Afrique centrale et du Bassin du Congo sous le thème: «Renforcer et promouvoir l’engagement des femmes autochtones et des communautés locales d’Afrique centrale et du Bassin du Congo dans la conservation de la biodiversité et la résilience climatique». Les travaux ont été patronnés par Ange Aimé Wilfrid Bininga, Garde des sceaux, ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, en présence de Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière, marraine du forum, et de Parfait Dihoukamba, coordonnateur national du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (REPALEAC), qui a organisé ce forum.

Le ministre Ange Aimé Wilfrid Bininga a appelé à reconnaître le rôle fondamental que joue la femme autochtone dans la société, en général, et dans la gestion et la conservation des écosystèmes forestiers, en particulier. La femme autochtone va s’exprimer en toute liberté sur les problématiques auxquelles elle est confrontée et lui permettra de projeter les bases d’une meilleure jouissance des droits qui lui sont reconnus dans les instruments juridiques, nationaux et internationaux. Le Congo, a-t-il dit, dispose en cette matière d’un cadre juridique solide de promotion et de protection des droits de la femme.
Pour Mme Rosalie Matondo, ce forum a été ouvert dans un contexte où les problèmes liés au rétablissement des équilibres écologiques globaux se posent avec acuité et requiert de la part des gouvernements du monde une volonté inébranlable de consolider, renforcer leur politique de conservation et de valorisation de la biodiversité en privilégiant davantage l’approche participative, notamment avec une forte implication de communautés locales et de populations autochtones.
La ministre de l’Economie forestière a remercié les agences du système des Nations Unies ainsi que tous les partenaires techniques et financiers pour les appuis multiformes qu’ils ne cessent d’apporter au REPAELAC et à la mise en œuvre des politiques gouvernementales dans le cadre de la coopération bilatérale.
En tant que marraine, Mme Rosalie Matondo s’engage à faire le plaidoyer afin que dans chaque pays d’Afrique centrale les lois et règlements soient pris pour protéger leur droit et que les autorités locales et nationales travaillent en étroite collaboration avec elle pour atteindre cet objectif.
Mme Solange Bandiaky-Badji, présidente du groupe des droits et ressources, a indiqué que le Congo a prouvé son leadership sur les questions relatives aux communautés autochtones et locales.
A noter que le premier forum sous-régional des femmes autochtones a connu la participation des délégations venues des 3 bassins forestiers du monde: Amazonie, bassin du Congo et de Bornéo Mékong.

A.NK.-K.