Débutée le 15 avril dernier, la guerre au Soudan entre l’armée régulière du général al-Burhan et les forces paramilitaires du général Hemetti a fait des milliers de morts et au moins cinq millions de déplacés. Plus de 420 000 personnes ont franchi la frontière soudanaise avec le Tchad où les autorités et les ONG peinent de plus en plus à gérer les flux des déplacés dans les camps.

En un peu plus de cinq mois, les réfugiés continuent d’affluer vers les pays voisins notamment au Tchad, en première ligne pour recevoir les exilés venus du Darfour. Plus de 420 000 personnes ont déjà franchi la frontière. Selon un témoin, dans les camps des réfugiés, les conditions sanitaires sont précaires. Les autorités tchadiennes et les organisations humanitaires sont dépassées par l’ampleur de la crise.
Les déplacés déplorent entre autres les conditions d’hygiène. «II n’y a pas assez de latrines pour tout le monde», explique une réfugiée. D’autres besoins urgents se signalent en termes de moustiquaires, notamment pour les mouches qui transportent les microbes d’une personne à l’autre, surtout chez les enfants. Les déplacés manquent même de savon.
Selon les humanitaires, l’accès à l’eau potable est l’un des principaux problèmes à résoudre pour la santé. Les maladies diarrhéiques (diarrhée, dysenterie, choléra) sévissent car le Tchad est en saison des pluies. Mais il y a aussi la malaria d’autant plus que c’est en région endémique et au moment de la saison des pluies, on atteint le pic.
A noter qu’environ 80% d’enfants soudanais réfugiés au Tchad souffrent de malnutrition sévère. Les structures de santé notamment les services pédiatriques sont surchargés.

Gaule D’AMBERT