Ces deux personnalités, respectivement, président de l’Union nationale des aveugles et malvoyants du Congo (UNAMAC), et présidente de l’Action des femmes aveugles pour le développement (AFAD), une association affiliée à l’UNAMAC, ont animé une conférence de presse, jeudi 9 novembre à Brazzaville. A cet effet, ils ont fait le compte-rendu de leur participation à trois grandes réunions : l’assemblée générale de l’Union francophone des aveugles (AFD) ; l’assemblée générale de l’Union africaine des aveugles (UAFA) qui ont eu lieu à Rabat, au Maroc, en octobre et la première conférence en Afrique du Conseil international pour l’éducation des déficients visuels (ICJ).

A ces deux premières assises, le Congo a doublement été honorés avec l’élection de Cyr Claudier Kokolo, au poste d’administrateur de la sous-région Afrique cetrale auprès de l’UFA, et de Mme Thérèse Kamango née Loutékila, qui a été reconduite à son poste de représentante de l’UAFA au niveau de la sous-région Afrique centrale.
Plusieurs thématiques ont été développés et une revue a été faite sur les contributions de toutes les nations, du point de vue cotisations statutaires, ainsi qu’un rappel sur l’implication des Gouvernements pour faciliter les chances des personnes vivant avec handicap visuel. Parmi les aveugles congolais qui ont pris part à ces deux événements, il y avait aussi Melle Sophia Lemvo qui a représenté les jeunes. Tenant compte de la considération et du progrès que fait l’UNAMAC au niveau du Congo, elle avait une forte chance de revenir au pays avec une autre promotion, mais cela n’a pas été possible parce que la jeune Sophia totalise déjà 35 ans. ”Nos promotions à Rabat sont une grande fierté pour la nation, voilà pourquoi nous avons voulu relayer ces informations à travers les médias”.
”A Nairobi, au Kenya, du 9 au 12 octobre, nous avons participé à la première conférence de l’ICJ en Afrique. Nous profitons de l’occasion pour présenter nos remerciements à son Excellence M. le Premier ministre pour son accompagnement. Il a tout fait pour que le Congo y participe. Dans la délégation congolaise, il y avait aussi des délégués des ministères de l’enseignement ; des affaires sociales et de la Primature. ”Ces assises nous ont permis de rentrer en contact avec des partenaires et surtout de nous imprégner de la problématique liée à l’inclusion scolaire”.
”Nous sommes revenus avec beaucoup d’acquis. Il y a des partenaires qui sont prêts à travailler avec le Congo, notamment le Consortium Accessible Book’s qui a déjà envoyé un formulaire qui permettra de faire qu’au Congo lorsque l’INRAP imprime les ouvrages scolaires, qu’il puisse y avoir aussi la possibilité de les imprimer en Braille. Ce projet est accepté par ces partenaires grâce à notre participation”.
La participation congolaise à Rabat a été effective. ”Mais nous avons un petit regret, du fait que les gouvernants d’autres pays s’impliquent davantage sur les questions du handicap visuel. Nous aimerions interpeller nos autorités à ne ménager aucun effort dans l’accompagnement de nos activités afin de réussir dans cette noble mission, comme c’est le cas dans d’autres pays”, ont-ils estimé.

Alain-Patrick MASSAMBA