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INONDATIONS A BRAZZAVILLE : La ministre s’entretient avec les administrateurs-maires d’arrondissement

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Pendant la rencontre

Assister les victimes des inondations à Brazzaville: tel est le sens de la rencontre organisée le 29 décembre dernier au ministère des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire par la ministre Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma. Pour échanger avec les administrateurs-maires d’arrondissement sur ce qu’ils vivent dans leurs quartiers comme catastrophes avec toutes ces pluies qui s’abattent sur la ville et bien d’autres localités du pays.

Trois maires d’arrondissement étaient présents à cette rencontre qui s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Les maires de Moungali et de Mfilou se sont faits représenter. Par contre, ceux de Bacongo, Poto-Poto, Ouenzé et Makélékélé étaient absents.

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Mme Irène Marie Cécile Mboukou-
Kimbatsa Goma

Chacun, en ce qui le concerne, a brossé la situation de son arrondissement. A commencer par le maire de Madibou, Alain Milandou. «Nous assistons à une montée des eaux du fleuve Congo. Ce qui entraîne les inondations. Trois quartiers sont touchés: Mafouta (144 ménages), Massissia (29 ménages) et Mbouono (57 ménages), soit un total de 230 ménages».
La mairesse de Djiri, Ida Victorine Ngambolo qui n’avait pas en sa possession les statistiques, a fait savoir que son arrondissement connait un déferlement des eaux, notamment au quartier Congo Chine qui a causé la mort d’un capitaine. «Les maisons se sont effondrées et il y a beaucoup de sinistrés. Chaque fois qu’il pleut, les gens ont peur. Il y a des maisons qui se retrouvent à 1m des érosions. Je suis désarmée. Nous n’avons pas les moyens pour y faire face», a-t-elle déploré.
Frédéric Privat Ndeké, le maire de Talangaï, a, quant à lui, précisé que les 12 quartiers que compte son arrondissement sont quasiment tous touchés par les inondations. «Nous avons aussi un problème d’ensablement des quartiers qui se trouvent sur les versants des montagnes, ainsi que le phénomène des érosions qui ont entraîné le déplacement des populations. Nous n’avions pas enregistré de morts», a-t-il signifié.
Le conseiller à l’urbanisme du maire de Moungali a peint la situation de son arrondissement. Pour lui, la situation est plus critique dans trois quartiers. «Au niveau du quartier 47, lorsqu’il y a eu extension de l’aéroport Maya-Maya, un gros collecteur qui se jette sur la rue Banga avait été construit. Il est bouché et les eaux entrent dans les parcelles. Au niveau du quartier 46, c’est le collecteur de Bouéta Mbongo qui reçoit les eaux qui partent de l’école primaire de Moukondo qui est bouché. Il y a un retour dans les parcelles. Le quartier 49 est sur un bas-fond à la limite entre la rivière Mfilou et Moungali. Toutes ces situations provoquent des inondations lorsqu’il y a des pluies», a-t-il soutenu.
A Mfilou, les populations connaissent aussi un problème d’ensablement, des érosions et des inondations, surtout dans les quartiers Ngambio, Mbouala, Massissia, Indzouli et Indzali.
D’après les statistiques des services déconcentrés du ministère des Affaires sociales, Madibou aurait enregistré 294 ménages sinistrés, Djiri: 6954 personnes sinistrées, soit 1746 ménages, Talangaï: 9576 personnes sinistrées, soit 2394 ménages, Moungali: 2416 personnes sinistrées, soit 604 ménages et Mfilou: 4504 personnes sinistrées, soit 1126 ménages.
«Si vos services font aussi un travail de terrain, ça serait bien que vous puissiez mettre ces informations à notre disposition. Ça nous permettra d’harmoniser nos chiffres pour ne pas que nous soyons taxé de n’avoir pas assisté certains compatriotes», a exhorté la ministre.
Elle a indiqué qu’à Djiri, la situation est un peu plus difficile. «Les populations se sont installées sur les zones impropres à la construction et à l’habitat. Il y a des zones où il ne fallait pas toucher. C’est le sable, il n’y a pas d’argile. Un sol sableux quand il est désherbé, il devient exposé aux inondations. Dès qu’il pleut, tout est parti. Quand l’érosion s’installe, il est difficile de reconstruire le site. Il faut bien que les gens partent. Nous allons apporter notre assistance humanitaire, parce que dès que l’homme est touché, nous avons le devoir de l’assister. En ce qui concerne les solutions durables, c’est le ministère de l’Environnement qui a la stratégie de prévention, de gestion de risques et des catastrophes», a nuancé la ministre.

Cyr Armel YABBAT-NGO

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