Les Forces armées congolaises et la Gendarmerie natiionale ont célébré le 22 juin dernier les 62 ans de leur création. Chaque année, la célébration de cet événement implique plusieurs activités. Le 21 juin, a eu lieu un dépôt des gerbes de fleurs, au pied du monument aux morts des agents de la Force publique morts pour la patrie. Ce sont les ministres Charles-Richard Mondjo, de la Défense nationale, Raymond Zéphirin Mboulou, de l’Intérieur, Lydie Pongault de l’Industrie Culturelle et le député-maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba qui ont posé l’acte. Sous le signe de la reconnaissance, en présence des autorités politico-militaires, des attachés de défense et des invités venus de la Russie, du Cameroun…

Erigé en plein coeur de Brazzaville, précisément au rond-point du ministère de la Défense nationale, le monument aux morts comme son nom l’indique, est une oeuvre en souvenir des agents de la Force publique tombés au champ d’honneur. Idée générale de l’Etat-major général, inspirée par l’adresse du Président de la République, Chef suprême des armées, au Réveillon d’armes du 31 décembre 2003, l’ouvrage a été mis à la disposition du grand public, le 21 juin de la même année par le ministre à la Présidentce, chargé de la Défense nationale, le général de division Jacques Yvon Ndolou, et son homologue de la Sécurité et de l’ordre public, le général de division Paul Mbot. Il exprime la reconnaissnce solennelle et symbolique des agents de la Force publique morts pour la patrie.
Haut de 4,53m, coiffé d’un chaperon carré de 1,40m qui supporte les armoiries de chaque composante de la Force publique (FAC, Gendarmerie, Police), le tout sur 500Kg environ. Pour un coût de 290.215 F CFA, elle frappe par son particularisme, et s’intègre parfaitement dans le paysage urbain de la capitale, enrichissant ainsi le patrimoine culturel, tout en marquant à jamais, l’histoire de la Force publique congolaise. En effet, la date du 21 juin de chaque année est instituée Journée du souvenir dans la Force publique.
‘’Que les actes de nos frères d’armes aient été cités à l’ordre du jour, ou que leur mort ait été obscure, que leurs restes mortels aient été recueillis, ou qu’ils dorment leur dernier sommeil dans une terre méconnue, nous n’avons pas voulu qu’ils meurent tout entier. Pour conserver d’eux un souvenir tangible aux générations à venir, nous avons réalisé ce modeste monument en leur mémoire. Cette stèle, si elle nous rappelle des souvenirs douloureux, nous rappelle aussi que nos frères d’armes n’ont pas versé leur sang en vain’’. Ces mots très substantiels du Haut-commissaire aux vétérans et aux victimes des conflits armés, le général Victor Mokanda, prononcés à l’inauguration, dégagent toute la quintessence de l’oeuvre dont la réalisation a été rendue possible grâce à la collaboration des cadres de la direction générale de l’équipement, de l’artiste Léonard Mouanga Nkodia et de la société chinoise Zhengwei Technique Congo’’.

A-.P. Massamba