A l’occasion de la 60e Journée internationale de l’Afrique, une déclaration du Gouvernement congolais a été rendue publique. Elle a été lue, le 25 mai à Brazzaville, par M. Jean-Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères, de la francophonie et des Congolais de l’étranger. Le Gouvernement souligne notamment «qu’en créant l’Union africaine au Sommet de Durban, en juillet 2002, les Chefs d’Etat du continent ont voulu relancer le projet d’unification politique du continent dont était déjà porteuse l’Organisation de l’unité africaine (OUA), tout en lui donnant plus de moyens pour son action. Et, ce, par le biais d’une union d’Etats membres travaillant avec des objectifs identiques pour élaborer des positions similaires sur des sujets présentant un intérêt pour l’ensemble du continent».

En travaillant à l’élaboration de politiques communes, a-t-il poursuivi, «les Chefs d’Etat du continent ont voulu doter l’Afrique d’une chance supplémentaire, capable de lui permettre d’occuper sur la scène internationale la place qui lui revenait de plein droit, de peser sur les débats et d’influer sur le cours de l’histoire. C’est donc bien le problème de la présence africaine dans l’histoire moderne qui se trouve posé à travers le débat timoré sur un éventuel gouvernement de l’Union Africaine ou sur cette utopie généreuse des Etats-Unis d’Afrique dont rêvaient nos Pères fondateurs».
D’après lui, «au moment où l’intégration économique de notre continent ne semble plus être une vue de l’esprit, la Zone de Libre Echange Continentale Africaine étant désormais effective on peut se réjouir de ce que la plupart d’entre nous aient compris que le plus important réside à présent dans l’émergence de la puissance économique africaine. Une puissance économique dont procédera et dépendra tout le reste… ».
Selon le ministre Gakosso, «en adoptant la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine, en janvier 2006, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine affirmaient au fond que les identités composites de nos peuples sont une richesse inépuisable, que la meilleure de toutes les politiques de développement est bien celle qui intègre l’investissement dans la culture et qui fait le pari sur l’épanouissement intégral des populations. Aujourd’hui encore, les Gouvernements sur l’ensemble du continent ont en réalité tout à gagner en investissant dans la production d’oeuvres culturelles authentiques, signées d’artistes talentueux que féconds… ».
Un continent appelé, a-t-il indiqué, «à restaurer la mémoire de son antiquité, à préserver son patrimoine séculaire, à se réconcilier avec ses propres valeurs morales, tout en étant à l’écoute des pulsations vertigineuses et controversées de son époque. Un continent, enfin, appelé à s’approprier sans concession les outils de cette modernité instrumentale et culturelle qui déferle sur le monde… ».
Le Gouvernement termine son message par un rappel de feu le président du Ghana, Kwame Nkrumah, et père fondateur de l’Organisation de l’unité africaine qui affirmait: «L’Afrique doit s’unir».

A-.P. MASSAMBA