Dans le but d’accompagner les pays membres dans leurs projets de réforme, le Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) en collaboration avec la Direction générale des impôts et des domaines (DGID), a organisé du 11 au 14 juin 2024, à Brazzaville, la 37e Conférence annuelle du CREDAF. A l’issue des travaux, Ludovic Itoua, directeur général de la DGID, a été élu président du cercle pour un mandat d’une année.
Cette rencontre s’est tenue sous le thème: «Collecte et exploitation des données: des enjeux nationaux à la dimension internationale». Les délégués ont validé les travaux de la première année 2023-2024, de la deuxième période triennale (2023-2026) et de la nouvelle stratégie du CREDAF adoptée en 2018 lors de l’assemblée générale d’Haïti.
Les travaux ont démarré par une table ronde pour présenter un panorama global des enjeux liés à la collecte et à l’exploitation des données. Ils ont consistitué trois ateliers: les stratégies de collecte et d’intégration des données; la gestion des données et mise en œuvre des piliers 1&2 et la gestion des données et échange de renseignement internationaux.

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Ludovic Itoua

Pour Catherine Lemesle, secrétaire générale du CREDAF, la rencontre a constitué une étape pour tous les travaux cette année. «A l’image du pétrole qui était de l’or et façonné le siècle précédent. C’est maintenant la donnée qui se révèle être le nouvel eldorado du 21e siècle. Cette ressource précieuse, un véritable moteur de l’économie numérique, transforme nos modes de vie et de consommation de manière inédite», a-t-elle ajouté. De même, la secrétaire générale a invité les membres du CREDAF à se former et à apprendre à exploiter la mine d’or avec discernement et responsabilité
De son côté, Ludovic Itoua a affirmé que les administrations fiscales vivent des évolutions significatives. Elles ont été mises face à des enjeux qui ont impliqué des mutations dans des démarches visant à optimiser la mobilisation des ressources nécessaires au financement des dépenses publiques.
Le directeur général de la DGID a souligné que les rencontres du CREDAF ont montré la pertinence de la politique fiscale fondée sur l’élargissement de l’assiette et sur une meilleure répartition de la charge fiscale. «Nous avons la ferme volonté de maximiser nos recettes. L’absence d’une bonne information ou sa mauvaise exploitation est fatale pour nos administrations dans le cadre de l’optimisation des recettes fiscales. Nous avons l’obligation de nous doter d’outils appropriés pour la collecte et l’exploitation des données», a-t-il souligné.
A l’ouverture des travaux, Jean Baptiste Ondaye, ministre de l’Economie et des Finances a loué l’initiative du CREDAF. Il a indiqué que le Gouvernement congolais conduit un important chantier de reconstruction de son administration fiscale. Cette réforme cible notamment la collecte et l’exploitation des données ainsi que leur impact sur la mobilisation des recettes fiscales.
«Nos économies sont confrontées à de nombreux défis et elles sont exposées aux risques d’optimisation fiscale et d’érosion des bases taxables. Dans ce contexte, il est urgent de faire évoluer nos habitudes, en quittant notre perception traditionnelle du système fiscal actuel pour migrer vers un système de captation fiscale des revenus issus de l’économie numérique», a déclaré le ministre.
Avant la clôture des travaux, la passation des pouvoir a eu lieu entre le représentant du président du CREDAF de la Guinée et le nouveau président entrant du Congo. La vice-présidence est assurée par le directeur général des impôts de la République démocratique du Congo. Elle accueillera la prochaine réunion du CREDAF en 2025.

Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA

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