A la célébration du 20e anniversaire du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), à Brazzaville, du 13 au 16 novembre 2023, les entreprises d’électricité, membres de cette institution intergouvernementale, ont fait leur présentation sur le profil de l’espace énergétique de la sous-région. Cette occasion a offert des opportunités de dialogue stratégique et de concertation pour favoriser le développement d’infrastructures fiables et afin d’assurer le décollage économique de l’Afrique centrale. Quelques responsables de ces entreprises ont dégagé leurs avis sur les résultats obtenus à la fin des festivités de l’anniversaire du PEAC.

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Jean Bruno Danga Adou

Jean Bruno Danga Adou, directeur général de la société Energie électrique du Congo (E2C), répondant à l’Interpellation des ministres de l’énergie sur les résultats mitigés, a déclaré: «En 20 ans, ce qu’on a présenté comme bilan, les résultats sont mitigés, il est temps de passer à l’action sur ce qui est concret, c’est-à-dire construire des infrastructures pour permettre à nos populations d’accéder à l’électricité. Il y a encore des millions d’habitants qui n’ont pas d’électricité, ce n’est pas normal. On doit se battre. Il faut que nos Etats, à travers les ministres de l’énergie, s’impliquent totalement d’aller chercher les bailleurs de fonds afin de mettre en exécution les différents projets que nous avons sur la table».
Bokélé Likela, directeur du département de distribution à Kinshasa de la Société nationale d’électricité (SNEL) représentant son directeur général, président du comité de direction du PEAC, a souligné: «Nous avons trouvé que le mandat a été mitigé. Nous pensons qu’à partir de ce constat, chacun a pris conscience de l’importance que revêt la CEEAC, spécialement son organe chargé du courant électrique, notamment le PEAC. Il faut qu’à chaque niveau booster un peu les activités du PEAC, afin de permettre à nos Etats de convertir les grands potentiels hydroélectriques que nous avons pour passer à des réalisations concrètes qui vont aider notre population de l’Afrique centrale de bénéficier du courant électrique. Le poste de transformateur de Kinsuka, à Kinshasa, est opérationnel, cela fait déjà plus de trois jours. Ce transfo va booster la distribution du courant électrique dans la ville de Brazzaville».
Nuvo Silva, chargé de programme-infrastructures à la section de coopération à l’ambassade de l’Union européenne au Congo, a affirmé: «Le Pool énergétique de l’Afrique centrale a un rôle très important pour le développement de la zone. Il faut connecter les pays, pour ceux qui ont plus d’énergie à ceux qui produisent moins. Nous assistons le PEAC depuis 2009 pour développer les instruments juridiques, notamment le cadre réglementaire et les documents de la fondation des missions régionales de régulation de l’énergie. Le processus de l’intégration énergétique a besoin d’une intégration régionale».
Atadet Azarak Mogro, secrétaire permanent du PEAC, a dit: «Ce que nous aimerions que les investissements conséquents puissent être mis à la disposition du PEAC par les différents pays dans le cadre de la réalisation physique des différents projets. Nous avons un potentiel important qui peut permettre à l’Afrique centrale d’être même la locomotive de l’Afrique dans le domaine de l’énergie électrique».

Philippe BANZ