Après l’installation dans nombreux de ses campus numériques des pays membres des centres d’employabilité francophones (CEF), l’Agence universitaire de la Francophonie et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique du Congo ont procédé, lundi 22 janvier dernier à Brazzaville, au lancement du Statut national de l’étudiant-entrepreneur (SNEE) en République du Congo. Devant quelques membres du Gouvernement: Lydia Mikolo, Nicéphore Fila Saint Eudes, Denis Christel Sassou Nguesso, Luc Joseph Okio, la ministre de l’Enseignement supérieur Pr Emmanuel Adouki Delphine Edith et le recteur de l’Agence universitaire de la francophonie Slim Khalbous ont exprimé leur vœu de voir les jeunes étudiants congolais devenir des créateurs d’emplois, en même temps qu’ils étudient, plutôt que d’en être toujours demandeurs.

Cette démarche de l’AUF et de la République du Congo épouse aussi bien les orientations stratégiques des ministères de tutelle dans huit pays d’Afrique au sud du Sahara, dans les Caraïbes et dans l’Océan indien notamment: (Benin, Burkina Faso, Cameroun, République du Congo, Côte d’Ivoire, Haïti, Maurice, Sénégal), que la vision du président congolais Denis Sassou N’Guesso qui a déclaré l’année 2024, année de la jeunesse.
Le Statut national de l’étudiant-entrepreneur est une distinction spéciale accordée aux étudiants disposant d’une idée de projet ou envisageant de créer une entreprise durant leur cursus universitaire ou après l’obtention de leur diplôme. Il a pour objectifs, entre autres, de permettre à l’étudiant(e) qui a un projet de création d’entreprise ou qui en a déjà créer, de concilier plus facilement les études et la vie professionnelle, le passage à l’acte entrepreneurial au cours ou à la fin de la formation; encourager, soutenir et accompagner les étudiants régulièrement inscrits qui, parallèlement à leur formation, désirent entreprendre une activité et souhaitent bénéficier d’un encadrement adapté.
Pour la ministre de l’Enseignement supérieur, l’obtention du SNEE constitue une reconnaissance pour l’étudiant vis-à-vis de ses enseignants, de ses contacts entrepreneuriaux, le cas échéant, d’un futur employeur.
Posséder ce statut confère à l’étudiant plusieurs avantages: remplacer l’obligation de faire un stage en entreprise par le développement de son projet entrepreneurial, et/ou présenter à travers un travail de fin d’études son projet d’entreprise; bénéficier d’un accès prioritaire et d’un suivi du service promotion de la réussite; l’étudiant-entrepreneur est encadré par un référent entrepreneurial; il est encouragé à valoriser les compétences qui s’inscrivent dans l’une des compétences entrepreneuriales ci-après: esprit d’équipe, sens des responsabilités, persévérance, confiance de soi, créativité, esprit d’initiative. Il a également accès aux infrastructures des incubateurs étudiants mis en place et, dès reconnaissance du statut d’étudiant-entrepreneur aux services offerts par l’incubateur. Ce dernier joue aussi le rôle d’orientation pour l’étudiant. Enfin, l’étudiant-entrepreneur a également accès aux informations relatives aux initiatives, événements, concours, prix, offres de cours et de coaching, en lien avec l’entrepreneuriat. Pour le Pr Slim Khalbous, la République du Congo est le 5e pays d’Afrique au sud du Sahara à lancer le Statut national de l’étudiant-entrepreneur. Ce qui est un merveilleux atout pour les jeunes étudiants congolais dans le processus de création des emplois et des richesses.
Ce statut peut être accordé à tout étudiant inscrit dans un cursus en formation initiale ou continue préparant un diplôme délivré par un établissement public ou privé d’enseignement supérieur agréé ou reconnu par l’Etat.

Gaule D’AMBERT