Attirant plusieurs fois l’attention sur l’état préoccupant de la littérature congolaise, et ayant publié plus de deux fois un texte intitulé ‘’Appel à la femme et à l’homme de lettres Congolais’’, des lectrices et des lecteurs ont plusieurs fois suggéré au général-écrivain Benoît Moundélé-Ngollo, de continuer à sensibiliser le public sur cette question. Tenant compte de cela, il a annexé à son livre intitulé: ’’La chienlit dans la République de Lokuta capitale Mbongo Wana’’, le texte que voici, subdivisé en neuf strophes, pour satisfaire les suggestions qui lui sont faites à ce sujet.

(1) Les lettres congolaises sont dans un état préoccupant, on ne pourrait le nier. Si c’est vrai, faisons donc comme ce Grand Homme Français de grande taille qui, pendant la Deuxième Guerre Mondiale; Général de brigade de son état, nous le connaissons tous-voyant la France en danger, avait lancé son Appel historique à Londres. Ce qui avait fait mouche, en sauvant son pays d’une débâcle générale, qui pouvait faire tomber la France à genoux, sous l’emprise et dans le péril du nazisme allemand. Il avait au-dessus de lui, on le sait, nous le savons, des militaires plus gradés, car, voyez-vous, en plus d’autres généraux plus étoilés que lui, il y avait des Maréchaux, dont un était un Héros de la Première Guerre Mondiale.
(2) Cela revient à dire que le présent Appel peut être lancé, entendu et pris en compte par toute personne qui aurait ou n’aurait pas, soit des diplômes universitaires de haut niveau, soit des palmes académiques requises, bref par un intellectuel, pour lancer des S.O.S-conséquents et pertinents en vue de voler au secours des lettres congolaises, afin de redorer leurs blasons-devenus ternes-car elles ne brillent plus de leur éclat d’antan.
(3) Si le constat est vrai, il ne s’agira pas de s’asseoir pour trouver un bouc émissaire ou la personne qu’il faut, pour la mettre à la place qu’il faut, afin de changer les choses. Il s’agit plutôt de se regrouper, au sein et autour d’une structure d’action, et de réflexion, afin de réfléchir sérieusement et en permanence sur cette question.
(4) Elle serait donc une espèce de pléiade ou une plate-forme au sein de laquelle tout intellectuel conséquent, toute femme et tout homme de lettres, animé de bon sens et d’amour des lettres, viendra créer ‘’Un Olympe vivant’’ de son vivant. Avant de rejoindre l’Olympe auquel on accède, après avoir rendu l’âme à qui de droit, c’est-à-dire après la mort, tout le monde viendra y conformer ses idées à celles d’autres participants. Avec des mots anciens et nouveaux, pour sauver les Lettres congolaises des maux qui les minent.
(5) Le bon sens étant la chose la mieux partagée entre les hommes. Je le sais, il le sait, nous le savons tous, personne ne peut donc dire; ‘’Je ne le sais pas’’, ‘’c’est pourquoi aucun Congolais ne peut dire qu’il y a des Congolais qui n’ont pas de bon sens, pour comprendre ce qui veint d’être dit, afin de réagir de conséquence dans le bon sens.
(6) Où êtes-vous, les héritiers vivants des hommes de lettres, déjà décédés, qui ont fait honneur aux lettres congolaises? Répondez s’il vous plaît, retrouvez-vous vite, afin qu’ensemble, vous puissiez analyser cette situation préoccupante, dans laquelle se trouvent Les lettres congolaises. Je suis sûr que réunis, vous trouverez ensemble les remèdes appropriés pour soigner les lettres congolaises, des maux qui les minent et ternissent leur blason.
(7) En lisant ce qui est écrit ici, sous la forme grandiloquente, qui rappelle un Appel historique, référencié plus haut. Ne considérez pas cela comme une prétention de l’auteur. Prenez-le tout simplement comme un Message adressé aux femmes et aux hommes de lettres que vous êtes, qui peuvent voler très haut comme volent les aigles. Ces oiseaux royaux et impériaux quand ils veulent scruter, avec leurs yeux perçants ce qui grouille en bas, c’est-à-dire qui suscitent la nausée, ainsi que une grande répulsion, qu’empêchent de vivre dans de tels milieux.
(8) En se débarassant de tout sentiment négatif et mesquin qui empêche de réfléchir et de travailler, on devrait vivre tout simplement en bonne intelligence, tout en ne prenant pas comme exemple de vie, ce qui suit à savoir: la manie de beau rôle, les complexes d’infériorité et de supériorité, l’arrogance, l’irrespect, l’insolence, le culte de la personnalité, et que dis-je encore? Vous n’êtes pas sans le savoir, c’est-à-dire que vous ne l’ignorez pas, car, vous le savez, ces travers sont souvent, voire toujours les causes des incompatibilités d’humeur, des inimitiés, des rancoeurs, des rancunes, et de tout ce qui est négatif.
Cela empêche de vivre-ensemble, de travailler la main dans la main, dans l’harmonie, dans la symbiose, dans la convivialité. En se respectant les unes les autres. Donc on peut, nous pouvons, vous pouvez suivre et gérer ensemble l’avenir ou le sort des lettres congolaises, en admettant que cet Appel ou ce Message à un fondement. En prenant en compte ce qui précède, on pourra par exemple, suivre la vie d’un livre, depuis sa conception jusqu’à sa disparition éventuelle, en parcourant à chaque étape de sa vie, pour relever tous les problèmes, auxquels sont confrontés les éditeurs, les lecteurs et les auteurs des livres. Peu importe de qui ou d’où émane cet Appel ou ce Message car la question est plutôt celle de savoir si ce qui est soulevé ici mérite d’être pris en compte pour être examiné.
(9) Comme on le dit chez les Lari, une ethnie de chez nous ici au Congo: ‘’Bole Bantou’’, c’est-à-dire (l’union fait la force). Vous pouvez donc vous retrouver à cinq ou à dix, pour former des fratries littéraires, pour ne pas dire des confréries, qui vivront, fonctionneront et agiront, en se retrouvant périodiquement pour parler des Lettres Congolaises avec leurs succès et leurs échecs éventuels. Tout en célébrant pourquoi pas, les anniversaires des livres qui le méritent, grâce à leur valeur indéniable. Donner un peu plus de vie, ‘’A la vie actuelle des Lettres Congolaises’’ est le sens qu’il faut donner à ce Message, sans que ce dernier soit pris ou considéré comme un Appel pompeux, prétentieux et grandiloquent tel qu’il paraît être au premier abord.

Général Benoît
MOUNDELE-NGOLLO
Mouandzol’Ô Pama,
écrivain snopracien