Les cadres du ministère des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, avec l’assistance technique du Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP), sous le financement de la Banque mondiale, ont validé le diagnostic stratégique du ministère, du 24 au 27 mai 2023 à Kintélé. Le basculement au budget des programmes est l’une des directives prescrites par la CEMAC pour arrimer le pays à la nouvelle donne de gestion des finances publiques dès le 1er janvier 2024.

Les travaux ont été ouverts et clôturés par Honoré Sayi, ministre des Transports, en présence de Thomas Bandia, coordonnateur du PRISP. Ce ministère fait partie des six ministères pilotes qui doivent disposer des plans stratégiques pour expérimenter leur nouveau mode de fonctionnement. Plus d’une soixantaine de participants ont pris part aux travaux, venue de tous les domaines du transport.
Au regard des résultats de la réflexion, des recommandations ont été formulées pour redynamiser le secteur des transports. Le groupe de pilotage a proposé l’actualisation de l’ensemble des textes administratifs. Le secteur aérien souhaite la relance des compagnies aériennes pour, entre autres, désenclaver l’arrière-pays et favoriser l’augmentation du trafic dans les aéroports situés dans l’hinterland et tirer un meilleur profit des accords aériens signés entre le Congo et d’autres Etats. Le secteur maritime tient au développement du port autonome de Pointe-Noire pour une économie maritime dynamique et créatrice d’emplois. Le secteur ferroviaire exige la réhabilitation du réseau ferré pour le renforcement des capacités managériales. Enfin, le secteur routier doit assurer le renforcement de la sécurité routière par un meilleur fonctionnement des centres de contrôle technique.
Thomas Bandia a affirmé que le PRISP est un outil stratégique mis en place pour accompagner le Gouvernement dans ses efforts d’améliorer la gouvernance.
A son tour, Honoré Sayi a souligné que les mutations qui interviennent au niveau de la CEMAC, obligent les Etats de la Communauté d’instituer la gestion budgétaire par programme; les budgets programmes constituent la réforme la plus significative du processus de modernisation du système de gestion des finances publiques. «Le basculement du système de budget des moyens actuel vers le budget programme est une démarche structurante qui nécessite un profond effort de réformes institutionnelles, organisationnelles et fonctionnelles de l’ensemble du dispositif de la gestion des finances publiques. C’est dans ce sens que le Gouvernement s’est engagé à l’atteinte cet objectif à partir du 1er janvier 2024», a-t-il précisé.

Philippe BANZ