L’équipe nationale féminine du Congo participera du 29 novembre au 12 décembre 2023 à la 26e édition du Championnat du monde qui se déroulera à travers trois pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède). Mais les spécialistes ne nourrissent pas de grandes illusions dans cette compétition, conscients que rien n’a été fait pour que les Diables-Rouges se préparent dans de meilleures conditions et des grandes insuffisances qui sont les leurs en ce moment.
En dépit du pessimisme des amoureux du handball, deux questions se posent : la sélection va-t-elle profiter d’un choc psychologique bénéfique à l’approche du ‘’Mondial’’ ou va-t-elle payer le tribut de tout le temps perdu dans la tergiversation?
A dire vrai, les Diables-Rouges dames n’ont jamais bénéficié d’un quelconque soutien leur permettant de rivaliser avec les autres nations qui dominent en ce moment le handball féminin au niveau international. Toutes les conditions ne sont pas réunies pour relever un tel défi, à commencer par la bonne préparation. A moins de vingt jours de l’événement, les Congolaises se contentaient d’une préparation locale au Gymnase Nicole Oba, à Talangaï. Tous les projets de matches de préparation ou de stages à l’étranger sont tombés à l’eau, dirait l’autre. On s’accroche, malgré tout, à un ultime stage de quelques jours seulement, qui aurait lieu, si tout se passe comme prévu, dans un pays nordique. Pour sauver les meubles ?
Les autres sélections africaines attendues au ‘’Mondial’’: Angola, Sénégal et Cameroun, ont souvent eu de grandes oppositions préparatoires pour meubler leur participation aux fenêtres internationales de l’IHF (Fédération internationale de handball). Le Cameroun et le Sénégal, par exemple, seront présents au Tournoi de France à Caen dans quelques jours. Le Congo ne les a malheureusement pas exploitées à bon escient.
Nombreux sont ceux qui pensaient, au lendemain de leur médaille de bronze obtenue à la Coupe d’Afrique des nations en novembre 2022 à Dakar (Sénégal), que le handball congolais bénéficierait des moyens nécessaires à son redécollage réel. Mais plusieurs mois après l’engagement des plus hautes autorités , au siège de la Primature, à lui débloquer à temps les moyens financiers nécessaires à sa préparation aux compétitions, on constate que le handball demeure toujours parmi les parents pauvres du sport congolais.
De plus en plus confrontée à des problèmes financiers, la Fédération congolaise de handball a du mal à appliquer son programme de préparation des sélections nationales. La situation est dramatique, au point qu’on se demande s’il valait la peine d’engager des grands frais et envoyer l’équipe nationale dans les pays scandinaves.

G.-S.M.