Le Gouvernement congolais et la Banque mondiale ont lancé officiellement le 28 mars 2024, à Brazzaville, le Programme accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (PAGIR). Ce programme de gouvernance consiste à soutenir les réformes de la gestion des finances publiques pour accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources domestiques et de la gestion des dépenses avec un accent particulier sur les secteurs de la santé et de l’éducation. La cérémonie de lancement a été placée sous le haut patronage d’Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, en présence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre en charge du Plan, gouverneur national de la Banque mondiale, et de Mme Louise Pierrette Mvono, représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, avec la participation de quelques membres du Gouvernement. On a noté aussi la présence de Chris Mburu, coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo.
A la séance de lancement, deux exposés ont été développés par les fonctionnaires de la Banque mondiale pour présenter le programme. Celui-ci va s’articuler autour de quatre domaines: accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources nationales; moderniser la gestion des finances publiques et mettre en œuvre le budget-programme; rationaliser la gestion de la dette et accroître la visibilité des finances publiques et, enfin, gérer la réforme des finances publiques.
Ce programme est rendu possible grâce à un accord de prêt et celui de financement d’un montant de 42 milliards de francs CFA, conclu entre le Gouvernement et le Groupe de la Banque mondiale. L’une des composantes du PAGIR sera basée sur les résultats avec un financement à hauteur de 33 milliards de francs CFA. L’autre partie comporte un projet d’investissement pour un financement à hauteur de 9 milliards de francs CFA. Ce programme est intervenu dans le cadre de l’accompagnement des efforts du Gouvernement à assainir le système de gestion des finances publiques et améliorer la mobilisation des ressources de l’Etat.
Mme Louise Pierrette Mvono a dégagé l’intérêt du PAGIR: «Il s’agit d’un programme qui bénéficie d’un financement de 70 millions de dollars américains de la Banque mondiale visant à appuyer le Gouvernement dans la mise en œuvre dans son programme de renforcement de la gouvernance et de la gestion des finances publiques. Ce programme vise particulièrement à accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources domestiques et également de la gestion des dépenses publiques, tout en mettant un accent particulier sur l’amélioration des services publics dans les secteurs que sont la santé et l’éducation. Les faiblesses de la gestion des ressources publiques ont un impact significatif sur la qualité des services publics, en particulier sur la qualité des services sociaux de base».
A son tour, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, lançant le programme, a souligné les efforts de la Banque mondiale pour le développement du Congo. Considérées comme l’un des principaux leviers de l’action publique, a-t-elle dit, les finances publiques figurent au cœur de l’actualité gouvernementale illustrée par des réformes et des efforts de succès dans l’accomplissement du projet de société du Président de la République.
A noter que la mise en œuvre des activités du PAGIR est assurée par la reconduction de l’unité de coordination du PRISP. La durée du programme est de quatre ans.

Philippe BANZ