Le projet Vet Tooblox II a été lancé le 7 juillet 2023 par Charles Makaya, directeur de cabinet du ministre en charge de la Jeunesse, de la formation qualifiante et de l’emploi, en présence de Jakob Haushofer, représentant l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Congo. Ce projet est financé conjointement par l’UE et l’Allemagne pour un montant total de 16,25 millions d’euros, dont 15 millions d’euros de l’UE. Il vise à contribuer au développement du capital humain et à la création d’emplois dans 11 pays d’Afrique dont le Congo, en se focalisant notamment sur les besoins du secteur privé.

Le chef du projet Jean Gaga, dans sa présentation, a indiqué que Vet Tooblox II, d’une durée de deux ans, va contribuer à l’élévation du capital au Congo et va permettre à 75% des bénéficiaires formés d’être recrutés pour sécuriser leur emploi par l’accroissement de leurs compétences. Le projet est construit autour de trois axes: le partenariat public-privé à travers les cadres de concertation; le développement des compétences dans trois secteurs (foresterie industrielle, maintenance industrielle et l’écotourisme), à travers la mise en œuvre de dispositifs de formation innovante; la capitalisation et le partage des bonnes pratiques. 400 bénéficiaires seront formés (dont 40% de jeunes et 35% de femmes) avec l’objectif de 300 personnes insérées en emploi. Le projet Vet Tooblox II va permettre les réalisations suivantes: ouverture du bureau et recrutement du personnel, visite des partenaires et introduction du projet, signature des conventions de partenariat, lancement de l’étude sur les besoins de l’éco-tourisme en termes de mains d’œuvre, etc.

Pour sa part, Jakob Haushofer a déclaré que le projet a déjà permis d’obtenir les premiers résultats suite au démarrage des activités sur le terrain en septembre 2022. Actuellement, le projet a environ 200 jeunes en formation de type duale avec un ratio d’environ 25% de temps de formation théorique au sein d’un centre et 75% de pratique au sein d’entreprises partenaires. Un cadre de concertation entre le secteur privé et le secteur public pour créer un dialogue permanent entre l’offre et la demande des compétences, est en phase finale de préparation et devraient être lancé d’ici la fin de l’année.

Le représentant de l’ambassadeur de l’UE a annoncé que l’appui de l’UE à la formation professionnelle au Congo sera renforcé à travers une contribution de 3 millions d’euros sous forme de dons à la prochaine phase du projet «Mosala».

Lançant le projet, Charles Makaya a souligné que la problématique de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes est une préoccupation permanente du Gouvernement de la République et plus particulièrement du département ministériel en charge de la jeunesse, de la formation qualifiante et de l’emploi. L’enquête sur la transition vers la vie active réalisée en 2022, a-t-il dit, présente des statistiques qui «nous interpellent sur la situation actuelle des jeunes, des femmes de 15 à 35 ans sur le marché du travail. C’est pourquoi notre ministère multiplie les initiatives et projets permettant à notre jeunesse d’accéder à des formations et des emplois décents».

Des certificats de formation ont été remis aux participants.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA