Le Ministère en charge de la réforme de l’Etat a organisé les 1er et 2 février derniers, un atelier de restitution des résultats préliminaires du diagnostic des capacités nationales en suivi évaluation. C’était sous le patronage du ministre Luc Joseph Okio, et en présence de la représentante résident du PNUD, Mme Adama Dian Barry; du représentant du FNUAP, Victor Rakoto; Edoé Djimitri Agbodjan, coordonnateur du centre de renforcement des capacités en évaluation et gestion de la performance. L’objectif global de l’atelier était de co-construire avec les parties prenantes les résultats préliminaires et les recommandations du diagnostic, au regard des données collectées et analysées.

La cérémonie d’ouverture a connu la participation des ministres Ingrid Olga Ebouka-Babackas, du Plan, de la statistiques et de l’intégration régionale; Jean-Luc Mouthou, de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation; Ludovic Ngatsé, du Budget, des comptes publics et du portefeuille public et Jean Rosaire Ibara, du contrôle d’Etat, de la qualité, du service public et de la lutte contre les antivaleurs.
«Notre plus grande satisfaction aujourd’hui est de voir le Congo emprunter cette voie dans la mise en œuvre des réformes de suivi et évaluation. C’est une voie de sagesse», a déclaré Edoé Djimitri Agbodjan.
Et d’ajouter: «Notre rôle à votre côté est d’accompagner ce processus en mettant à la disposition des décideurs, le maximum possible d’informations, sur ce qui marche et ce qui ne marche pas, sur les scénarii possibles et leurs chances de réussites, pour vous permettre de prendre les décisions les plus avisés».
Pour le ministre Luc Joseph Okio, l’évaluation des capacités nationales en suivi et évaluation est une occasion inestimable de mesurer les forces et faiblesses du dispositif actuel, afin d’en avoir une compréhension approfondie. «Cela facilitera la mise en place d’un dispositif national de suivi et évaluation cohérent, s’appuyant sur la maîtrise et la gestion des données probantes en vue de mesurer de manière pertinente l’impact des politiques publiques; identifier des opportunités d’employabilité pour les jeunes; gérer les ressources de manière efficiente; orienter les efforts du Gouvernement vers l’amélioration continue de la gouvernance publique, par le renforcement des compétences du personnel, l’adoption de meilleures pratiques et l’investissement dans des outils technologiques modernes», a-t-il dit.
Il a invité les participants à y porter une attention soutenue, à la mesure de l’intérêt que le Gouvernement et les citoyens, tous ensemble, attendent y apporter. «Vos analyses et recommandations participeront à la réalisation d’un état de lieu conséquent, en vue de parvenir à l’institutionnalisation du suivi-évaluation dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques sur la base des données probantes, et la mise en place d’un programme national de renforcement des capacités en sui-évaluation aux fins de développement des compétences et des expertises dans ce domaine. Les résultats de cet atelier vont incontestablement façonner le paysage évaluatif en République du Congo», a indiqué Luc Joseph Okio.
Fruit d’un travail inclusif, les résultats préliminaires de ce diagnostic dressent un état des lieux sans complaisance du dispositif national de suivi évaluation. «Ils nous donnent la mesure de nos forces, mais aussi de nos faiblesses. Ils nous renseignent également sur les opportunités et les menaces qui pourraient se présenter à nous», a précisé le ministre dans son mot de clôture.
Pour lui, cet état de lieux n’est pas une fin en soi, mais un point de départ pour engager une réforme profonde et durable du système évaluatif en République du Congo. «De manière générale, il s’agit d’intégrer la culture de suivi et évaluation dans l’approche managériale».
Il a formulé le vœu que le suivi et évaluation intègrent désormais la pratique administrative à tous les niveaux. «C’est là que se situent la clé de l’amélioration des rendements et de la mesure de l’efficacité», a-t-il conclu.
Parmi les recommandations prises figurent la mise en place d’un dispositif institutionnel au niveau national de suivi évaluation; l’élaboration d’une loi mettant en place une politique nationale de suivi évaluation; la vulgarisation des différents relatifs au suivi-évaluation; l’intégration de la digitalisation de l’action de planification suivi-évaluation dans la politique de numérisation nationale Congo Vision Digitale 2024-2030; la restructuration et opérationnalisation du comité national de coordination de suivi-évaluation du plan d’action national pour les personnes handicapées; la prise des textes d’application de la loi n°31-2019 du 10 octobre 2019 d’orientation de la performance de l’action publique.

Cyr Armel
YAABBAT-NGO