Le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’Etat, Luc Joseph Okio, a eu le 10 octobre à Brazzaville, une séance de travail avec le nouveau représentant de l’International Youth Fellowship (IYF) de la zone Afrique centrale et occidentale au Congo, le Dr Kim Jin Sung. Pour parler de changement des mentalités à travers des formations que cette ONG sud-coréenne se propose d’organiser pour les Congolais.

Le Dr Kim Jin Sung est venu évoquer avec le ministre délégué, la possibilité de former les cadres congolais dans le domaine de changement de mentalités afin de donner une nouvelle impulsion au Congo, tout en présentant la vision de l’IYF sur la jeunesse congolaise «Nous voulons dans un premier temps faire venir dispenser les formateurs pour la formation sur le changement de mentalités. Si le Gouvernement peut aussi choisir une vingtaine de personnes pour envoyer en Corée suivre une formation, nous allons nous occuper de la délégation congolaise pendant deux semaines. Une fois formés, ces cadres, dont des enseignants, vont à leur tour dispenser la formation à leurs collègues restés au pays. La reprise des réflexions, la maîtrise de soi et les échanges», a-t-il dit.
Active depuis 22 ans, l’IYF veut apporter son expertise à la République du Congo. La Corée du sud a expérimenté cette politique dans les années 50. «En si peu de temps, ce pays est devenu riche et développé grâce à la capacité des réflexions. Quand on développe la réflexion, la maîtrise de soi, l’échange, on peut ainsi développer plusieurs domaines», a-t-il poursuivi.
Le ministre Luc Joseph Okio a salué cette initiative: «C’est une façon de la vie sur une expérience réussie. Nous aimerons être à cette et tirer profit de cette riche expérience. Le travail est essentiellement fondé sur l’homme à partir. Ce sont des enseignements que nous devons intégrer y compris dans notre travail».

Un besoin réel de formation
Le 12 octobre, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État, Luc Joseph Okio, a échangé avec le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Maurizio Cascioli, auprès de qui il a sollicité la formation des cadres de son département ministériel.
Le ministre a souhaité que s’établisse un cadre d’échanges entre son département et l’AFD dans les domaines d’intervention de l’agence et dans bien d’autres. Il a sollicité l’accompagnement de l’AFD dans la formation des cadres, la promotion de l’égalité homme-femme, l’administration territoriale, l’administration électronique, mais surtout pour la vulgarisation du plan stratégique de son ministère. «Nous avons besoin de vous pour nous aider. Nous avons des besoins réels de formation. Notre département n’a que deux ans d’existence et n’avait jamais existé sur cette forme. Nous avons à la fois besoin de former les cadres dont certains ne connaissent pas encore les techniques de suivi-évaluation, ni la question de la réforme de l’Etat, ainsi que l’administration territoriale. Le ministère a aussi besoin du matériel», a fait savoir Luc Joseph Okio.
«Il était question pour le ministre de nous sensibiliser sur les efforts consentis par l’Etat pour aller vers une réforme, notamment les sujets de transparence, de redevabilité, et de modernisation, mais également des moyens utilisés et de dialogue avec la société civile», a indiqué Maurizio Cascioli.
Et d’ajouter: «Nous avons fait un petit focus sur le gouvernement ouvert, objectif que le Congo essaye de poursuivre. Le Partenariat pour le gouvernement ouvert est une initiative mondiale, soutenue par la France pour laquelle l’AFD a mis en place des financements pour accompagner les efforts des différents Etats. Nous avons convenus d’explorer les actions à entreprendre assez rapidement pour qu’on puisse accompagner ce processus pour s’approcher de plus en plus de cet objectif du gouvernement ouvert. Le ministre nous a fait part des besoins de renforcement des capacités à plusieurs niveaux. Nous allons alors essayer d’apporter notre contribution».

Cyr Armel YABBAT-NGO