Le ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki, a relancé lundi 26 février dernier le programme de gratuité de la césarienne et autres interventions obstétricales majeures par la remise de 2.001 kits opératoires destinés aux structures sanitaires publiques du pays. C’était à l’hôpital Mère-Enfant Blanche Gomes, en présence de la ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma; du coordonnateur résident du système des Nations-Unies; des représentants des agences du système des Nations-Unies, notamment du PNUD, l’UNICEF et le FNUAP, etc.

Le directeur du Programme de la gratuité de la césarienne, Fabien Boungou, a décliné les objectifs de son programme destiné à améliorer l’accessibilité de la césarienne et des soins obstétrico-néonataux d’urgence dans la mise à disponibilité des kits opératoires gratuits dans les formations sanitaires en République du Congo.
Grâce aux efforts du Gouvernement, «le programme national de la césarienne a acquis 2001 kits opératoires qui sont distribués dans les différentes structures sanitaires du Congo», a-t-il annoncé.

IMG 20240227 WA00351
Pour la postérité

Pour être rationnel et efficace, a-t-il poursuivi, «les kits ont été répartis dans trois catégories: Kit n°1 pour les opérations avec anesthésie locorégionale; le kit n°2 pour les opérations avec anesthésie générale et le kit n°3 qui contient les produits en vrac complémentaires des différents kits et les produits de réanimation».
Pour lui, il est dans l’intérêt des pouvoirs publics d’élaborer les normes et les directives permettant aux formations sanitaires de fournir des soins de qualité qui soient accessibles à toutes les femmes enceintes et aux nouveau-nés indépendamment de leur situation financière.
Pour le directeur des soins et services de santé, Germain Monabeka, la stratégie de la distribution des kits de césarienne relève de la nécessité pressante de réduire le taux de mortalité maternelle et néo-natale grâce à cette opération, notamment la prise en charge de l’hémorragie de la délivrance,

la réanimation, la laparotomie pour grossesse extra-utérine et celle concernant la rupture utérine.
Cette initiative, a-t-il dit, «démontre l’engagement du Gouvernement envers la santé de la mère et de l’enfant et du nouveau-né et offre une solution concrète pour améliorer les soins obstétrico-néonataux d’urgence».
Il a indiqué que l’amélioration de la santé néo-natale est une priorité du Gouvernement. «Pour relever ce défi, la préoccupation majeure du Chef de l’Etat est l’atteinte de l’objectif mondial, celui d’assurer une santé optimale pour tous et de promouvoir le bien-être à tous les stades de la vie», a expliqué Germain Monabeka.
Pour lui, la distribution des kits opératoires est l’une des stratégies que «nous croyons efficaces permettant au programme d’atteindre les objectifs assignés. Ces kits visent à renforcer les plateaux techniques et les capacités opérationnelles des professionnels de santé à fournir des services adéquats, améliorant ainsi la qualité des soins obstétrico et néonataux d’urgence dans les formations sanitaires», a-t-il affirmé.
Il a rassuré la population en général et la communauté médicale en particulier sur la disponibilité des kits de gratuité de la césarienne et d’autres interventions obstétricales majeures.
D’après les chiffres évoqués, le ratio de mortalité maternelle était estimé à 414 décès pour 100.000 naissances vivantes tandis que celui des nouveau-nés à 28,86 décès pour 100.000 naissances vivantes pour l’année 2022.

Cyr Armel YABBAT-NGO