Dans le cadre de la Semaine de l’environnement, une table-ronde a été organisée à l’Institut français du Congo (IFC) sous le thème: ‘’Une loi, une image!’’. Comment promouvoir la croissance par la base: des solutions locales sur le changement climatique pour un impact mondial (cas de Brazzaville et Pointe-Noire). Cette table-ronde a été couplée à une pièce de théâtre tirée du texte de Sony Labou Tansi, portant sur la question, mise en scène par Boris Mikala, mais aussi une exposition sur la transformation des déchets plastiques.

Les participants ont débattu des sujets importants autour de l’environnement. La rencontre a été organisée par l’association Human Empress et deux associations soeurs qui oeuvrent toutes dans la protection de l’environnement au Congo, en partenariat avec l’IFC, la Délégation de l’Union européenne au Congo, l’Ambassade de France, la Banque mondiale et d’autres partenaires.
Louant le travail remarquable accompli par l’association Human Empress, l’ambassadeur de l’UE, Giacomo Durazzo, a promis de les accompagner: ‘’Le combat pour la préservation de l’environnement est un engagement au quotidien qui nous concerne tous, et il représente un relais important du partenariat de l’UE, avec la République du Congo, puisqu’il s’agit de notre deuxième secteur d’intervention, première intervention en terme de priorités, avec de nombreux projets et programmes qui concernent l’appui à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes fragiles’’.
Divers panélistes sont intervenus: Dieudonné Antoine Ganga, ancien ministre, auteur du poème ‘’Brazza la verte’’ ; Erwan Morand et Freddy Bilombo, de l’équipe ENB de la Banque mondiale; Pr Josué Ndamba, linguiste et responsable de la communication de la Fondation Niosi, Arnaud Kiessé-Kibinza, juriste environnementaliste ; Maguelonne Chevalier Loubelo, déléguée générale de l’ONG Pot@amaï.
Du choix du thème de la table-ronde, Paule Sara Nguié, coordonnatrice de l’association Human Empress a affirmé qu’ils ont été inspirés par un rapport publié par la Banque mondiale en 2022 sur la croissance, qui parlait des villes vertes, résilientes, inclusives face aux changements climatiques, et il y avait un lien étroit entre cette croissance et les questions de développement, d’environnement, d’agriculture, d’éducation et d’énergie.
Des panélistes ont reconnu qu’il y a un réel changement qui se manifeste au niveau de Brazzaville et de Pointe-Noire, autour de ces questions. Au Congo, il y a des effets palpables au niveau de l’environnement. Des exemples précis ont été donnés pour illustrer le propos, notamment la disparition des forêts et des rivières, etc.
Sur la question scientifique, Morand et Bilombo ont relevé que tenant compte du plan de développement du Congo 2022-2026, il a été souligné que la question du dérèglement climatique est une menace importante, et que les impacts se font sentir à plusieurs niveaux. Tout cela nécessite une réflexion. Par contre, Kiessé Kibinza a fait savoir qu’’’Il faut faire la distinction entre les effets du changement climatique et la mauvaise gestion des villes qui n’ont pas d’assainissement adapté’’.
Des solutions concrètes proposées, les panélistes ont fait état de la mise en place des programmes durables; de l’éducation qui doit-être prioritaire; la mise en place des actions citoyennes dans des quartiers pour répondre aux problèmes ponctuels; sauvegarder les forêts; réanimer les initiatives autour des problématiques de gestion de déchets…

Alain-Patrick
MASSAMBA