Promouvoir les échanges entre les armées africaines, tout en renforçant les partenariats avec l’étranger, c’est l’une des missions du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est achevé, mardi 28 novembre à Dakar, au Sénégal. Il a mis au centre des discussions ”l’Afrique des potentiels et solutions face aux défis sécuritaires et à l’instabilité institutionnelle.”

Environ 400 participants, dont des décideurs civils et militaires, des experts et des chercheurs, ont insisté sur la mutualisation des partenariats locaux et régionaux dans la lutte contre les groupes armés et le terrorisme.
Pour le fondateur du think-tank Initiative pour la paix et la sécurité en Afrique, spécialisé dans les questions de défense et de paix, Aliou Ly, ”il est impératif que les armées africaines mutualisent leurs forces pour venir à bout des groupes terroristes dans les pays du Sahel. Je pense que les pays africains devraient opter pour l’autonomie stratégique dans le domaine de la sécurité, mais aussi chercher des partenaires locaux et régionaux. C’est-à-dire que les pays africains collaborent en matière de sécurité pour combattre l’extrémisme violent”.
La mutualisation des Forces régionales avec une capacité d’intervention rapide, a affirmé Aliou Ly, ’’est aussi ce que préconisent les participants du Comité scientifique du Forum qui en est à sa neuvième édition. Les armées africaines doivent maintenant pouvoir contrer les menaces djihadistes. Les armées africaines n’étaient pas préparées à ce genre de menace. On voyait que le terrorisme se répandait dans d’autres pays. Au Moyen-Orient. Et on disait souvent que cela concernait les autres. Or, le terrorisme s’est répandu en Afrique, notamment après la chute de Kadhafi en Libye”, a-t-il expliqué.
Si en 2022, le Forum de Dakar avait permis de faire le diagnostic des défis de stabilité et de souveraineté de l’Afrique, cette année, la rencontre s’est illustrée comme un espace de réflexion stratégique afin de proposer des solutions africaines aux défis sécuritaires et institutionnels du continent.

Alain P. MASSAMBA