L’histoire entre Thievy Bifouma et la Turquie où il jouait depuis quatre saisons a donc pris fin. L’attaquant congolais, dont le départ de Yeni Malatyaspor était annoncé avec insistance ces dernières semaines, a finalement choisi de rallier l’équipe chinoise du FC Shenzhen. Un choix de carrière inattendu qui s’explique par l’attrait financier et celui croissant de la Chine, selon certaines indiscrétions.
Justement, à première vue, ce transfert surprend. A seulement 28 ans, l’attaquant congolais le plus populaire actuellement rejoint un championnat exotique méconnu du grand public, plus enclin à proposer de confortables salaires qu’un réel triomphe sportif.
En effet, il y a dix ans, le championnat chinois attirait des joueurs vieillissants à grand renfort de millions d’euros ou de dollars. Didier Drogba, Seydou Keita, pour ne citer que ces Africains, avaient quitté des cylindrées européennes réputées pour rejoindre la ‘’Chinese Super League’’ (le championnat pro de Chine), et ainsi entrer dans le gotha des joueurs les mieux rémunérés à l’échelle de la planète. Des mauvaises langues ont même affirmé que les trentenaires de l’époque y sont allés en préretraite afin de sécuriser leurs finances pour les cinquante années à venir.
Si, pour certains le championnat chinois reste un cimetière d’anciennes gloires, de plus en plus de footballeurs d’âges moyens choisissent d’y poursuivre leur carrière.
Une source affirme que le départ en Chine de Thievy Bifouma, qui n’a pas le profil de ces joueurs trentenaires partis y monnayer confortablement leur notoriété, serait aussi motivé par l’amélioration de sa situation financière. Le FC Shezhen n’aurait pas hésité à dégainer une offre XXL pour s’attacher ses services. Même si le transfert annoncé se chiffre à seulement près de 3 millions d’euros, le salaire mensuel du Congolais serait alléchant et plus avantageux qu’en Europe. Il parait que ce qu’on touche en Chine est net d’impôt, ce qui fait une énorme différence.
Malgré tout, pour l’attaquant vedette des Diables-Rouges du Congo, jouer en Chine est une expérience de vie. Il s’en va vivre dans un pays lointain de l’Europe et de l’Afrique, avec d’autres coutumes, une façon de vivre complètement différente de celle qu’il a connue en France, en Angleterre, en Espagne et en Turquie, les quatre pays où il a déjà monnayé son talent. Que va durer cette nouvelle expérience? Seul l’avenir nous le dira!

Jean ZENGABIO