Le vendredi 5 janvier dernier, le Chef de l’Etat Denis Sassou-Nguesso, accompagné de son épouse Antoinette, a reçu les vœux des Forces vives de la nation et des corps constitués nationaux à l’occasion du nouvel an 2024. C’était au Palais des congrès.

Dans son allocution, Anatole Collinet Makosso a estimé que l’année 2023 a été le témoin d’un «engagement commun à surmonter les défis. Elle a été marquée par la sombre et douloureuse page des disparus d’Ornano».

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Anatole Collinet Makosso

Le Premier ministre a rappelé le bon fonctionnement des institutions, en commençant par le Parlement, la Cour suprême, la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes et de discipline budgétaire, le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), le Conseil économique, social et environnemental (CESE), la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et les Conseils consultatifs.
Pour lui, l’année qui vient de s’achever n’a pas été de tous repos. «Il a fallu du courage et de l’audace», a-t-il dit.
Et d’ajouter: «Nos compatriotes ont fini par comprendre que le Président de la République ne nous autorise pas à acheminer avec le FMI pour faire plaisir à celui-ci, ni pour subir un certain diktat, encore moins pour recevoir les aides quelconques. Le FMI nous accompagne à mettre plutôt notre structure économique en adéquation avec les enjeux actuels du développement. Nous devons pour cela, prendre des mesures courageuses si nous voulons apporter les solutions adéquates aux problèmes affectons les grands services publics comme l’éducation, la santé, la sécurité sociale, l’électricité, l’eau, les transports et les voiries urbaines qui demeurent aujourd’hui les soucis quotidiens pour nos compatriotes».
En rapport avec l’année de la jeunesse décrétée par le Chef de l’Etat dans son message à la nation le 31 décembre dernier, le Premier ministre a fait savoir que le Gouvernement s’emploie à mettre en place les mécanismes et instruments d’impulsion, le financement et d’accompagnement, en plus de ceux qui existent déjà comme le FIGA, le FONEA, l’ARCPE. «Malgré les balbutiements de démarrage, ces structures vont être renforcées», a-t-il indiqué.
Il a renouvelé au Chef de l’Etat, les vœux de fidélité des force vives et de la nation et des corps constitués nationaux, en nourrissant, a-t-il dit, «une conviction profonde, une foi inébranlable de vous voir continuer d’endosser la veste d’homme providentiel pour le Congo. Nous espérons vous voir continuer aussi longtemps que l’Eternel vous garantira santé et longévité, de conduire notre nation vers les rivages avec assurance sur les eaux tranquilles de la paix que vous avez instaurée, restaurée et consolidée. Puisse à travers leurs humbles et constantes prières, les chrétiens et croyants, demandez à l’Eternel, notre Dieu de veiller sur vous de sorte que vous prospériez à tous égards comme prospère l’état de votre âme», a déclaré Anatole Collinet Makosso.
En réponse au Premier ministre, le Chef de l’Etat a réaffirmé que l’année qui commence est marquée par les incertitudes mais aussi par les signes d’espérance.
En rapport avec l’année de la jeunesse qu’il a décrétée le 31 décembre dernier lors de son message de vœux à la nation, il a enjoins le Gouvernement de prendre, dès à présent, la juste mesure de cette initiative, consacrée aux Forces vives les plus représentatives du pays et qui ne doit guère sombrer dans le faisceau des slogans sans suite; de définir, dans l’immédiat, les projets clés à réaliser pour concrétiser l’année de la jeunesse; de déterminer, sans délais, les besoins financiers y afférents, les sources de financement dédiées et les actions à mener pour la mobilisation des ressources nécessaires; de mettre en place le cadre strict de suivi-évaluation, avec obligation de m’en rendre périodiquement compte.
Il a insisté sur le résultat qui, a-t-il dit, est l’indicateur clé de mesure de la performance. Ainsi, «la sagesse de chez nous enseigne que lorsque le pêcheur ou le chasseur ne visite pas régulièrement les nasses ou les pièges posés, les prises courent le risque de décomposition ou d’être dévorées par les prédateurs. En ce moment-là, les efforts de l’un ou de l’autre auront été vains. C’est à l’heure du bilan que le peuple nous attend, car seule la bonne performance permet d’aller à la conquête de la confiance du peuple», a-t-il expliqué.
Denis Sassou-Nguesso a réitéré l’incontournable exigence de paix sociale, de cohésion nationale et de stabilité institutionnelle. «L’honneur et l’amour de la patrie, la fierté légitime d’appartenir à une même communauté de destin nous interpellent tous. De ce fait, J’en appelle, encore aujourd’hui, à la mobilisation et l’engagement sans faille de toutes les Forces vives de la nation, à l’effet d’assumer, de manière pleine et entière, la grande responsabilité qui vous incombe. Au regard de ce qui précède et en termes d’orientations pour 2024, il nous faut privilégier le dialogue et consolider la paix au service de l’unité nationale. Il nous faut également réaffirmer la place cardinale du travail, valeur synonyme d’un effort persévérant et acharné sans lequel ni la création de richesse, ni la prospérité ne sont envisageables», a-t-il affirmé, tout en donnant rendez-vous au résultat.

Cyr Armel YABBAT-NGO