Le ministère de l’Economie forestière organise pour la quatrième fois consécutive la foire aux plants, avec pour thème «J’achète un plant pour mon avenir et celui de la planète. J’achète un plant et je participe à la journée nationale de l’arbre». Cette 4e édition a été ouverte vendredi 2 octobre 2020; elle se tiendra jusqu’au 30 novembre prochain, dans l’enceinte du ministère de l’Economie forestière, à Brazzaville. C’est Mme Rosalie Matondo, ministre de l’Economie forestière, qui a procédé officiellement à son lancement, en présence de Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou, ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Michel Elenga, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, et Dieudonné Bantsimba, maire de la ville de Brazzaville, notamment.

L’exposition-vente vise à aider les horticulteurs à aller vers le professionnalisme. Ce marché constitue un rendez-vous de rencontre entre les producteurs et les acheteurs de plants d’espèces diverses. C’est aussi une plateforme dédiée aux échanges multidimensionnels entre les pépiniéristes et les demandeurs de plants. Cette initiative qui se déroule cumulativement dans quatre localités du pays: Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Oyo, a pour objectifs entre autres de promouvoir et faire connaître au grand public le métier de pépiniériste; informer sur les circuits d’approvisionnement en plants divers; fédérer la filière de production des plants autour d’évènements communs de valorisation de la production locale auprès du grand public….
La 4e édition connaît la participation, pour le site de Brazzaville, de 17 exposants qui présentent une diversité d’espèces forestières, fruitières, ornementales, médicales et fourragères, soit un total de 110.000 plants.
François Mankessi, coordonnateur par intérim du Programme national d’afforestation et de reboisement (PRONAR), dans sa présentation technique de la foire, a affirmé que la foire aux plants offre une gamme variée de plants et des produits forestiers non ligneux (PFNL), tels que le miel, le Gnetum «Mfumbu ou Coco» et les huiles essentielles d’Eucalyptus citriodora et de citronnelle. La 4e édition, a-t-il dit, connaît l’adoption de la charte des exposants et la mise en place d’un outil de suivi des acheteurs des plants, afin de s’assurer de leur mise en terre. Une autre particularité pour cette 4e édition, a dit le coordonnateur du PRONAR, est l’introduction d’un stand avec des espèces fourragères, au profit des projets de pâturages des éleveurs, des conférences autour de la problématique de la production des plants, des visites guidées au profit des élèves, des étudiants, des démonstrations des techniques de production des plants forestiers et fruitiers.
Mme Rosalie Matondo a insisté: «Notre pays est doté d’atouts importants, mettons-les en valeur». La foire aux plants, a-t-elle précisé, est en passe de devenir un maillon extrêmement important de la stratégie de la mobilisation de la population autour de la vision verte par le biais de la Journée nationale de l’arbre, instituée par la loi 062 du 11 septembre 1984, modifiée par la loi du 15 avril 1995 stipulant que chaque citoyen congolais a le devoir d’accomplir au moins un acte civique, en plantant un arbre d’espèce forestière ou fruitière de son choix.
«La foire aux plants a permis de donner une nouvelle impulsion à la dynamique des plantations populaires tant espérée au niveau national. Notre ambition est de parvenir à organiser cet évènement dans tous les chefs-lieux des départements du Congo. Les pépinières publiques implantées sur l’ensemble du territoire national, ainsi que celles de nos partenaires doivent désormais fonctionner comme de véritables plateformes de production des plants d’espèces diverses et de démonstration de techniques horticoles, employant une main d’œuvre spécialisée, constituée principalement des jeunes et des femmes», a-t-elle souligné.
Aux exposants, la ministre de l’Economie forestière a indiqué que la foire est une précieuse opportunité à saisir pour faire la promotion commerciale «de leurs produits si diversifiés. Au regard du bilan des trois précédentes éditions pilotes, il est encourageant pour avoir enregistré 4165 acheteurs pour une recette globale estimée à 45.854.600 FCFA, correspondant à 39.416 plants vendus de toutes les espèces confondues. Sur le volet préférence, les plants fruitiers ont représenté pour toutes les éditions 67 % du nombre total des plants vendus contre 21 % pour les plants forestiers. De toutes les espèces fruitières vendues, le Safoutier a été l’espèce la plus demandée».
A noter que la foire aux plants est inscrite dans la dynamique de la célébration de la Journée nationale de l’arbre le 6 novembre de chaque année.

Philippe BANZ