Ambassadeur de Chine au Congo, M. Ma Fulin a rencontré les journalistes, le vendredi 10 juillet à Brazzaville. Au menu: la situation qui prévaut à Hong Kong, la pandémie de coronavirus et la coopération sino-africaine. A propos du coronavirus, s’appuyant sur l’article de presse d’un expert chinois, Ma Fulin a affirmé que la Chine a déjà remporté la victoire contre la pandémie. Malgré quelques cas de contamination (365), il y a quelques semaines, notamment à Pékin. «Actuellement, la situation est entièrement contrôlée…Onze millions de tests ont été réalisés sur des personnes, mais aussi sur des stocks de produits sur le marché: viande, poisson, légumes, eau, etc. La ville de Pékin n’a pas été confinée totalement, mais juste quelques quartiers. Et cela n’a pas beaucoup impacté l’économie de Pékin, ni d’autres régions de la Chine», a affirmé l’ambassadeur chinois. «La pandémie est pratiquement terminée. Mais nous devons toujours garder la vigilance. C’est possible que le virus revienne un jour, comme ça a été le cas à Pékin», a-t-il indiqué.
Le diplomate a affirmé que le virus trouvé dans la viande congelée à Pékin est de type européen: «C’est le même virus, mais de type différent que celui de Wuhan. Donc, ça pourrait être un virus importé». «C’est pourquoi la Chine ne cesse de dire que la lutte contre la COVID-19 est une lutte commune, une lutte mondiale. Il faut absolument que l’humanité s’unisse pour vaincre ce fléau mondial. Donc, aucun pays ne pourra sortir tout seul, comme la Chine qui a déjà éradiqué cette pandémie, sauf quelques cas importés», a poursuivi Ma Fulin. Qui pense que, selon les prévisions et contrairement à d’autres pays, notamment occidentaux, la Chine pourrait voir son économie connaître un taux de croissance de l’ordre de 3, voire 4 à 5%.

Hong Kong, une affaire intérieure
Le 30 juin dernier, l’Assemblée populaire de Chine a promulgué une loi sur la sécurité nationale dans la région administrative spéciale de Hong Kong. Cela a suscité des réactions en chaîne de la communauté internationale. Ce que les autorités chinoises n’ont guère apprécié. «Certains pays occidentaux, surtout les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont porté énormément d’accusations et de critiques contre la Chine. Pourquoi la Chine a fait cette loi sur la sécurité nationale? Parce que c’est une nécessité pressante. Dans beaucoup de pays, on peut trouver une ou plusieurs lois portant sur la sécurité nationale. Je cite l’exemple des Etats-Unis, où il en existe plusieurs dizaines. Ces pays exercent ces lois non seulement sur leurs propres territoires, mais également sur les territoires d’autres pays», a fait remarquer Ma Fulin. Et d’ajouter: «Quand la Chine a régularisé le problème avec la Grande Bretagne, nous avons signé une déclaration conjointe sino-britannique. La Grande-Bretagne a cité cette disposition de la déclaration conjointe pour critiquer la Chine, pour dire que la Chine a violé les dispositions de cette déclaration. Il faut dire que cette déclaration est une déclaration bilatérale entre la Chine et la Grande Bretagne. Ce n’est pas entre la Chine et Hong Kong, puisque Hong Kong fait partie de la Chine. Pourquoi la Chine et la Grande Bretagne ont signé cette déclaration conjointe? C’est pour résoudre le problème de Hong Kong légué par l’histoire. Parce qu’avant 1997, Hong Kong était sous administration coloniale britannique.»
En résumé, selon le diplomate chinois, l’Assemblée populaire chinoise a le plein droit de promulguer une loi sur la sécurité nationale dans la région administrative spéciale de Hong Kong. Une loi qui, selon lui, trouve son fondement dans les actes de «violence, de terrorisme, de sécessionnisme, de subversion qui portent atteinte non seulement à la sécurité nationale de la Chine toute entière, mais également à la stabilité de Hong Kong.»

Afrique-Chine, même combats
Parlant de la coopération sino-africaine, Ma Fulin a rappelé la tenue, en juin dernier, du sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre la COVID-19. Une rencontre au cours de laquelle les dirigeants chinois et africains ont décidé de lutter ensemble contre la pandémie. Mais également de renforcer leur coopération dans des domaines tels que l’économie numérique, la haute technologie, les télécommunications, notamment la 5G, etc.
«Nous devons continuer de travailler sur des projets dans le cadre de la construction de la Route de la soie. Les deux parties ont décidé de lutter ensemble contre l’unilatéralisme, qui est en train de sévir, et apporte beaucoup d’ennuis à notre communauté internationale. Elles ont également convenu de saisir cette occasion pour renforcer l’amitié entre la Chine et les pays d’Afrique, qui constituait déjà une communauté de destin, afin de construire une communauté d’avenir partagé encore plus solide», a dit l’ambassadeur. Il a reconnu que son pays a bénéficié du soutien et de la solidarité de l’Afrique, au début de la pandémie. La Chine lui a rendu l’ascenseur en offrant des dons de matériels pour lutter contre la maladie à plusieurs pays, notamment le Congo. Où ont récemment séjourné des experts chinois, à Brazzaville et Pointe-Noire, pour des formations et des échanges sur le coronavirus. «Ça a été vraiment très positif. Le bilan est tout à fait positif», a affirmé le diplomate chinois.
Après la conférence de presse, Ma Fulin a offert des dons aux organes de presse présents: Télé Congo, Radio Congo, Vox Congo, Les Dépêches de Brazzaville, l’Agence congolaise d’information (ACI) et La Semaine Africaine.
Le dernier organe cité, représenté par son directeur de publication, M. Albert S. Mianzoukouta, a reçu un split et 500 masques de protection contre le coronavirus.

A.S. MIANZOUKOUTA et Véran Carrhol YANGA