L’histoire retiendra du passage au Congo de Gianni Infantino, président de la FIFA, le 29 novembre 2019 pour l’installation de son bureau régional à Brazzaville comme un symbole fort. Du coup, le football congolais sera la vitrine sur l’échiquier mondial; c’est une lourde responsabilité qui mérite réflexion. La FECOFOOT vient de terminer la mise en place des ligues de football dans les départements du Congo, afin de redynamiser ce sport-roi en mettant un accent particulier sur le football des jeunes, creuset indispensable du football de demain.

Et aussi sur celui du football féminin, lequel, il y a quelques années, a vu son équipe nationale entraînée par Ndengaki, être parmi les cinq meilleures équipes du continent. Aussi le ballon de la finale à la dernière remis au Congo demeure un message clair de la FIFA: dorénavant les choses doivent changer de ce côté. Bien heureusement d’ailleurs les choses semblent bouger, à souhaiter durabelemnt dans le temps. Si la FIFA fait du football féminin et celui des jeunes des entités entières, le Congo est tenu de s’y conformer leur développement.
En 1966, le Congo était en avance sinon l’unique pays au niveau de l’Afrique centrale, à entretenir une formation des jeunes, appelée les ‘’Espoirs’’, coachée par l’Allemand Otto Wesphal, quelques jeunes au nom de Gilbert Itsa, Mananga ‘’L’Enfant de l’homme’’, Balekita ‘’Eusebio’’, Bihani ‘’Sivori’’, Batiaka ‘’Mayo’’, Matongo ‘’Soukouss’’, Moukana ‘’Rojas’’, Sindiba ‘’Decker’’, Ngouala, Mbemba ‘’Thorex’’, Mékoyo, Ndouly ‘’Ryno’’, Mbiya ‘’Makoul’’ y sont passés. A l’époque, le Congo en vaiat bénéficié, mais n’avait pas plus tard mesuré l’importance de cette relève à l’initiative de l’Allemand.
Le renouvellement des ligues vient donc à point nommé pour un nouveau départ. Celui-ci doit être ponctué par des réformes avec des objectifs bien précis durant l’Olympiade, par exemple dans la gestion du personnel et des compétitions des jeunes, la naissance des différentes sélections locales compétitives en trois années. Lors du dernier match qualificatif à la CAN du Cameroun, l’équipe congolaise vainqueur de la Côte d’Ivoire 2-0 à Brazzaville le dimanche 18 juillet 1971 était composée de dix joueurs locaux compétitifs et d’un seul professionnel: Tandou, Déngaki, Ombelé, Ngassaki, Boukaka, Minga, Mbemba ‘’Tostao’’, Ondjolet, Mayanda blessé à la 15e minute (Moukila, 1 buut), M’Pélé (1 but), Ndouly.
Ainsi, que le déroulement des championnats catégoriels ne s’effectue pas avec des joueurs aux âges douteux, vus à la baisse par les dirigeants complaisants et irresponsables. Alors qu’à l’époque, les jeunes souhaitaient que leur âge soit vus à la hausse pour vite prendre aux joutes du championnat local! Que l’encadrement soit nécessaire pour les jeunes joueurs de 15, 16 ou 17 ans au terme de leur cursus, à prendre part au championnat d’élite. Des félicitations à adresser aux équipes qui aligneraient sur la feuille de match deux jeunes de ces âges dont un serait sur l’apire de jeu. Plus le jeune garçon commence à jouer plus tôt, plus il acquiert de l’expérience et de la maturité surtout s’il est pétri des qualités comme en avaient accumulé, après leur première apparition en Première division à l’âge de : 14 ans, Poaty ‘’Hidalgo’’ (V.Club-Mokanda); 15 ans, Mbono ‘’Sorcier’’ (Racing Mobébissi), Malonga ‘’Kapata’’ (Patrtonage Sainte-Anne) et Foutika ‘’Jeannot’’ (Racing Mobébissi); 16 ans, Mouyabi ‘’Shaleur’’ (Kotoko de Mfoa), Makita ‘’Papou’’ (Nico-Nicoyé), Dengaki (Etoile du Congo), Bongo ‘’Barabas’’ (AS Cheminots), Ndouly ‘’Ryno’’ (Stade Congolais); 17 ans, Matongo ‘’Soucousse’’ (Patronage Sainte-Anne), Ndomba ‘’Géomètre’’ (Etoile du Congo).
Combien sont-il au sein de l’effectif des équipes lorsque démarre le championnat au niveau national? Sinon à jouer encore au mwana-foot hors-la loi ou au foot loisirs des dimanches des dimanches matins, véritable coronavirus qui décime les futures pépites! Cela mérite rigoureusement des mesures barrières de la part des autorités. Ce foot loisirs qui a pris depuis belle lurette le dessus sur le déroulement des championnats des jeunes d’arrondissements, quel gâchis!
Le football ne vaut que ce que valent ceux qui le dirigent. Les nouveaux élus et les anciens et les anciens ont du pain dur la planche. Ce sport pour lequel vous avez été placés aux avant postes vit dans notre intérieur mais respire à l’extérieur. Prenez le temps s.v.p de regarder dehors. Seul le travail humble et laborieux, fait avec patience produira inéluctablement les résultats espérés. Ne dit-on pas que l’humilité précède la gloire? Le rendez-vous est pris pour l’an 2024; la balle est dans votre camp. Bon vent et surtout courage!
Ndouly ‘’Ryno’’
(Ancien international, champion d’Afrique ‘’Yaoundé 1972’’)