Les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies célèbrent le 9 août de chaque année conformément à la résolution 49/214 du 23 décembre 1994 de l’Assemblée générale des Nations Unies, la Journée internationale des peuples autochtones. L’édition 2020 a eu pour thème: «COVID-19 et résilience des peuples autochtones». Prélude à cette Journée, le Gouvernement congolais a rendu public un message invitant à sensibiliser à la COVID-19 auprès des populations autochtones, souvent confrontées à la précarité et, naturellement exposées au risque de contagion.
Outre la déclaration, plusieurs activités ont été organisées à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, où l’on trouve une forte concentration de la population autochtone. Entres autres, l’exposition-vente des produits de la pharmacopée autochtone. Cette célébration est une invite à une réelle prise de conscience. Le thème, inspiré par une actualité extrêmement brûlante, la COVID 19, «nous renvoie au cœur même du droit à la vie qui, lui, implique le droit à la santé», a dit le ministre de la Justice, des Droits humains et des peuples autochtones, Ange Aimé Wilfrid Bininga. Selon lui, cette réalité doit conduire vers une vigilance accrue et une attention faite de respect et d’empathie à l’égard des populations autochtones.
Pour asseoir la sensibilisation, un plan de communication est conçu en vue de sensibiliser spécifiquement les populations autochtones sur les réalités de la COVID-19, ses modes de transmission et la nécessité d’observer les gestes barrières.
Par ailleurs, le ministre de la Justice s’est félicité des efforts consentis pour la cause des peuples autochtones souvent marginalisés. «ll aura fallu des années de lutte et de courage politique, pour que progressivement advienne une prise de conscience collective qui a conduit à l’évolution du droit international en ce qui concerne les droits des minorités, y compris les peuples autochtones. Le Gouvernement a placé la promotion et la protection des droits des populations autochtones au cœur de son action et ce, dans le strict respect des instruments juridiques internationaux en matière de droits de l’homme, dûment ratifiés par notre pays. C’est dans cette perspective que s’inscrit la loi du 25 février 2011 portant promotion et protection des droits des populations autochtones», a-t-il indiqué. L’amélioration de la qualité de vie de cette couche reste une préoccupation pour le Gouvernement. «Il n’y a pas de fausse modestie à rappeler que notre pays a été plus d’une fois cité comme l’un des meilleurs exemples dans ce domaine. Une reconnaissance qui nous incite à plus de détermination, car, l’histoire des peuples autochtones est notre miroir à tous», a-t-il conclu.

Esperancia MBOSSA-OKANDZE