Faire le point des conclusions de la concertation politique tenue du 25 au 27 novembre 2020 à Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, tel a été le point culminant de l’assemblée générale de la Coordination nationale des réseaux et associations de la société civile pour la gouvernance démocratique et électorale (CORAGED) tenue le jeudi 3 décembre 2020 à son siège, à Brazzaville. Les travaux se sont déroulés sous les auspices de M. Céphas Germain Ewangui, coordonnateur national, assistés de Thomas Ndjolani, coordonnateur adjoint, et de Modeste Mbossa, secrétaire général.

Les participants ont suivi le rapport de maître Modeste Mbossa, chef de la délégation aux assises de Madingou. Il en ressort que plusieurs recommandations ont été adoptées par consensus, après des débats fructueux et loyaux animés dans un esprit de franche collaboration. Appréciant à sa juste valeur ce rapport, les organisations de la société civile ont salué les efforts du président de la République pour l’organisation des concertations et des dialogues, moments propices d’échange sur les questions majeures, en vue de la préservation de la paix en périodes pré-électorale, électorale et post-électorale. De même, après avoir félicité les participants pour la bonne tenue de la concertation, ils ont salué la présence physique à ces assises des principaux leaders de l’opposition, notamment Pascal Tsaty Mabiala, Guy Brice Parfait Kolelas, Joseph Kignoumbi-kia Mboungou et Claudine Munari. C’était un bel exercice de démocratie où les idées et positions contradictoires se sont heurtées pacifiquement devant une assistance prenant goût au sport intellectuel, dont les champions se sont fraternisés cordialement après s’être combattus avec véhémence dans l’arène de la recherche, toute relative de la vérité. Les organisations de la société civile exhortent les responsables des réseaux à maintenir le cap du dialogue permanent sur les questions d’intérêt national, à toujours rechercher le juste milieu entre les positions extrêmes et ceci, dans le strict respect des fondamentaux de la démocratie, à savoir la soumission de la minorité à la majorité d’une part, et la protection des droits de la minorité par la majorité d’autre part. Pour s’en assurer, la Coordination nationale des réseaux et associations de la société civile pour la gouvernance électorale s’est engagée à déployer 1500 observateurs nationaux pour la surveillance de toutes les phases du processus conduisant à la présidentielle de 2021. Elle s’engage, en outre, à mener les actions d’envergure de sensibilisation et d’éducation des populations pour l’appropriation des règles, des normes et valeurs démocratiques. Aussi, elle invite l’ensemble des forces vives de la nation à travailler en synergie en dépit des différences évidentes, afin que les périodes électorales cessent, enfin, d’être des périodes cauchemardesques tant redoutées, mais plutôt des moments propices où, en toute fierté et dignité, le peuple exerce son droit de souveraineté en régime démocratique, participant ainsi à l’œuvre de consolidation de la cohésion nationale et de l’Etat de droit.
Outre le rapport sur la concertation de Madingou, les organisations de la société civile ont examiné l’affaire portant sur la restructuration des instances de la coordination nationale. Ainsi, le coordonnateur national a été reconduit dans ses fonctions et des encouragements lui ont été adressés pour son leadership avisé dans la conduite des affaires.
Dans son discours d’orientation, M. Céphas Germain Ewangui a indiqué que cette assemblée générale donnait l’opportunité à la coordination nationale des réseaux de la société civile de revisiter son plan de travail dont elle fait preuve dans la conduite du Conseil consultatif de la société civile.

Pascal BIOZI KIMINOU