La Journée internationale du cancer de l’enfant est célébrée tous les 15 février, depuis son lancement en 2002. Le Dr Stevy Makouanzi, cancérologue, avec l’appui du directeur général de l’hôpital A. Sicé de Pointe-Noire, a informé et sensibilisé à cette occasion le grand public à cette maladie.

Le cancer est une maladie dont la connotation est couramment associée à la mort. Elle touche les enfants partout dans le monde et au Congo. Un enfant sur 440 développe cette maladie avant l’âge de 15 ans, et environ 90.000 d’entre eux succomberont à leur mal. Ces chiffres édifiants viennent du registre du cancer de Brazzaville de 2018 à 2019. 87 enfants sur 1.150 de l’ensemble des cas diagnostiqués ont développé cette maladie souligne le registre. Et l’hôpital général Adolphe Sicé compte 18 à 21 cas par an.
Ces chiffres interpellent et inquiètent; ils ne laissent pas insensibles. «D’où tout l’intérêt de l’unité d’oncologie pédiatrique dont s’est doté l’hôpital général Adolphe Sicé pour permettre une bonne prise en charge des enfants et des adolescents. Cette unité, l’unique à exister au Congo, représente pour la ville de Pointe-Noire et ses environs et pour l’État, un maillon important et essentiel de lutte contre le cancer, car ce projet constitue l’une des facettes de la concrétisation d’une politique de santé publique qui soit au service de tous», a dit Marie Isabelle Puruhence, directrice de gestion des malades à l’hôpital Adolphe Sicé, représentant le Dr Jean Raoul Chocolat, directeur général.
Elle a invité le personnel à se mettre à l’écoute des spécialistes afin d’augmenter sa performance et d’être davantage utile dans la prise en charge de cette pathologie, qui est un problème de santé public.
Au cours de cette journée, différents exposés ont été présentés. D’abord celui du Dr Prince Junior Yocka Vitika, du service de cancérologie, sur les signes de la maladie chez l’enfant. Il a fait savoir que ces signes sont souvent un ventre anormalement gonflé et des grosseurs; il y a aussi une fièvre inexpliquée et persistance. Mais aussi une pâleur, des ecchymoses ou des saignements, des douleurs osseuses diffuses, une masse ou une tuméfaction-indolore sans fièvre ou autres signes infectieux, masse abdominale, modification au niveau de l’œil-pupille blanche, strabisme récent, perte de vision, hématome ou tumeur péri-oculaire et également des céphalées sévères ou inhabituellement persistantes, des vomissements (matinaux ou empirant au cours de la journée), etc.
De son côté le Dr Syl Tey Nkanza, pédiatre-nutritionniste à l’hôpital des armées de Pointe-Noire, s’est appuyé sur la masse abdominale chez l’enfant. On la découvre d’abord à la palpation pour savoir si la masse est une tumeur bénigne ou maligne. Elle nécessite certains examens biologiques et d’imagerie à faire. Pour aider au diagnostic il faut examiner le sang, l’alphafoetoprotéine; l’examen des urines; un scanner, IRM etc…
Des séances de question-réponses ont ponctué cette journée. Les participants se sont dits satisfaits. «Cette Journée nous a permis de savoir les signes du cancer chez l’enfant et de savoir que cette maladie est aussi dangereuse. Nous devons aussi informer et sensibiliser le public à cette maladie et aux initiatives qui vont nous pousser à travailler ensemble avec nos chefs médecins», a dit Célestin Pembellot, chef du centre de santé intégré (CSI) Saint-Joseph.

Madocie Déogratias
MONGO