De nationalité congolaise, un présumé trafiquant d’ivoire a été arrêté lundi 22 février 2021 à Brazzaville par les éléments de la section de recherche judiciaire et les éléments de l’éscadron spécialisé de sécurité et d’intervention de la région de la gendarmerie de Brazzaville. Il a été pris en flagrant délit de détention, circulation illégale et tentative de commercialisation de trois pointes d’ivoire entières et 11 morceaux, pesant au total 28 Kg, représentant approximativement six éléphants massacrés.
L’opération, suivie par la Direction départementale de l’Economie forestière de Brazzaville, a été réalisée avec l’appui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Les ivoires saisis ont été transportés de Mpouya, un des districts du département des Plateaux, à Brazzaville par le suspect. L’enquête révèle aussi qu’il est impliqué dans la vente illicite des produits pharmaceutiques et d’autres objets prohibés par la législation congolaise. Le prévenu sera déféré à la maison d’arrêt de Brazzaville pour comparution devant le Tribunal de Grande Instance.
Le trafic des espèces fauniques est devenu plus organisé, plus lucratif et plus dangereux au cours des dernières années. Il a pris de l’ampleur au niveau mondial au même titre que le trafic de drogue. Un rapport publié par Wildlife Conservation Society (WCS) souligne que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport précise que toutes les 15 minutes, en moyenne un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire. Ce qui conduit à l’extinction de cette espèce faunique à travers le monde.
L’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées en République du Congo, depuis un arrêté du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées.
Tous contrevenants encourent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant de 100. 000 F.CFA à 5. 000 000 de F.CFA, selon l’article 113 de la loi.

V.M.