Clôturant les sessions extraordinaires de chacune des deux chambres du Parlement, le 23 septembre dernier, Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale, et Pierre Ngolo, président du Sénat, ont insisté sur la nécessité de se faire vacciner en vue d’atteindre un taux de couverture vaccinale garantissant l’immunité collective. Par ailleurs, l’état d’urgence sanitaire n’étant pas près de disparaître, Isidore Mvouba a lancé l’idée d’un débat sur la révision de l’article 157 de la Constitution pour étendre sa durée.

La prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Telle était l’unique affaire inscrite à l’ordre du jour de cette session extraordinaire. C’est la 27e fois que le Parlement autorise cette prorogation. «Cette prescription constitutionnelle pourrait paraître fastidieuse, mais nous devons nous y conformer. Au sortir de ce cycle à répétition, je me demande s’il ne serait pas fort approprié de lancer le débat, normalement, de cette disposition constitutionnelle, notamment l’article 157, pour étendre la durée de l’état d’urgence», s’est interrogé Isidore Mvouba, en lançant le débat.
A l’orée de la rentrée des classes, le président de l’Assemblée nationale pense qu’il est impérieux de rapprocher la vaccination des sites scolaires et autres zones de concentration des populations comme les marchés domaniaux, «en allant vers une vaccination de masse», a-t-il dit. Il a renouvelé son appel aux confessions religieuses à s’engager dans cette bataille pour le salut du peuple. «La guerre contre ce virus ne décélère pas», a prévenu Isidore Mvouba.
De son côté, Pierre Ngolo a rappelé le thème de la 76e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies: «Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever de la COVID-19; reconstruire durablement, répondre aux besoins». Ce thème, a-t-il dit, «établit clairement que la lutte contre la pandémie du coronavirus COVID-19 est, pour l’humanité toute entière, la priorité des priorités des temps présents. Dans cette optique et conscients des limites actuelles en matière de soins, les dirigeants réunis à New York réfléchissent sérieusement aux possibilités de renforcer la vaccination avec un regard particulier pour les pays moins nantis en vue d’atteindre un taux de couverture vaccinale garantissant l’immunité collective».
«Ce constat tel que fait, la leçon à tirer est que nous ne sommes pas encore sortis de la zone de turbulence, et ne devrions penser déjà renoncer à l’effort», a affirmé Pierre Ngolo.

Le Gouvernement rend obligatoire la vaccination

Le pays connaissant un rebond de l’épidémie, le Gouvernement a décidé de reconduire certaines mesures et en introduisant des nouvelles, notamment: l’obligation du test RT-PCR aux aéroports et ports pour tous les passagers en provenance de l’étranger; rendre obligatoire la présentation du certificat ou attestation de vaccination pour tout déplacement par air, route, chemin de fer ou voie navigable entre les grandes agglomérations; rendre obligatoire pour tous les agents et les usagers de l’administration publique, la présentation du certificat de vaccination pour tout accès aux services publics; rendre obligatoire la présentation du certificat ou attestation de vaccination pour tout accès des agents et usagers aux préfectures, mairies, banques, régies financières, postes et caisses de retraite.

KAUD