Le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande Jean-Marc Thystère Tchicaya a procédé lundi 7 février à la pose de la premiere pierre de construction du bâtiment R+1 et d’un data center qui va abriter le siège de la digitalisation des centres de contrôle technique des véhicules automobiles. Sadate Girest Manzékélé Bokenga, directeur général des transports terrestres (DGTT) et Ben Ali Zouhaier, président directeur général du groupe SIGA Bassin du Congo (SIGA-BC), à qui les travaux ont été confiés, étaient présents.

Le bâtiment qui va abritrer la digitalisation des visites techniques s’insère dans le cadre du projet «Programme de digitalisation des opérations des centres de contrôle technique» (PDOCT). Un projet de partenariat public privé (PPP) entre le groupe SIGA et la DGTT pour appuyer la stratégie du Gouvernement dans sa politique de développement de l’économie numérique et la transformation digitale pour la modernisation des services publics orientés pour les citoyens, a souligné Ben Ali Zouhaier.
«Nous avons initié ce projet avec la DGTT dans l’optique de moderniser les services de visites techniques à travers la mise en place d’une plateforme de services en ligne dont toutes les parties prenantes vont bénéficier, essentiellement les propriétaires des véhicules, les centres de visites technique, la DGTT, le ministère des Transports et tous les intervenants le domaine de transport terrestre», a-t-il dit.
Pour Sadate Girest Manzékélé Bokenga, digitaliser, informatiser, robotiser et dématérialiser le système de gestion des contrôles techniques sont des opérations qui seront proposées aux différents services qui va abriter le bâtiment.
L’idéal est la transformation profonde du système de gestion de ce secteur d’activités connexes au transport automobile qui apportera, non seulement une croissance des recettes publiques, mais aussi une création d’emplois. De même que l’éradication à court terme des pratiques non orthodoxes souvent décriées dans la délivrance des certificats de visites techniques, à cause de la diversité des vignettes de contrôles techniques non homologuées par l’Etat et des plateaux techniques non appropriés ainsi que la concurrence déloyale, a insisté le directeur général de la DGTT.
«La modernisation de l’administration par la numérisation de notre système de gestion, s’appuie sur l’expertise de la société Système informatique et gestion automatisée (SIGA). Les résultats escomptés sont, bien entendu, le renforcement de la sécurité routière, la maîtrise du parc automobile national, la sécurisation des recettes de l’Etat, la maîtrise des véhicules respectant la périodicité règlementaire du contrôle technique», a-t-il dit.
La DGTT, a rappelé son directeur, est chargée d’assurer et de faire assurer les contrôles techniques des véhicules automobiles, ce qui consiste à vérifier sans aucun démontage les organes essentiels du véhicule susceptibles de porter atteinte à la sécurité des personnes, des biens ou de l’environnement. Le contrôle technique a pour objet de diagnostiquer l’ensemble des défauts ou anomalies des organes essentiels d’un véhicule.
Présentant le tableau sombre des accidents de la route, Sadate Manzékélé Bokenga a indiqué que 3549 accidents ont été enregistrés en 2019; 2468 en 2020; 2218 en 2021. Les départements de Pointe-Noire, de Brazzaville et du Niari ont enregistré le plus grand nombre de cas de sinistres routiers.
Il a encouragé les promoteurs des centres de contrôle technique, à l’instar de Securitest Congo, société spécialisée dans le contrôle technique des motos et motos tricycles à faire prevue de vigilance, car ce mode de transport, a-t-il signalé, enregistre plus de victimes et des cas plus graves que les autres.
La digitalisation de toutes les opérations inhérentes aux contrôles techniques des véhicules vise aussi la maîtrise exacte des statistiques du parc automobile sur toute l’étendue du territoire national et au transit, ainsi que la maîtrise de l’impact économique de ce secteur d’activité au PIB, a conclu le directeur général de la DGTT.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA