Le ministre d’Etat, Alphonse Claude Nsilou, ministre du Commerce, des approvisionnements et de la consommation, a eu un échange avec les minotiers, les boulangers et les associations des consommateurs sur le respect du prix et le poids du pain. Il a été entouré de ses directeurs généraux, Philippe Nsondé, de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales, et Martin Moubari, du commerce extérieur. La rencontre s’est déroulée, jeudi 23 mars 2023 à Brazzaville.

Dans sa communication, Alphonse Claude Nsilou a attiré l’attention des boulangers pour ne pas toucher le prix et le grammage du pain parce que le Gouvernement tient à la filière pain en se référant au protocole signé entre les autorités et les boulangers. Le ministre du commerce a rassuré que le Gouvernement tient à faire éviter des difficultés aux acteurs évoluant dans cette filière.
La présence des minotiers a été justifiée par le fait que la filière pain commence par le blé pour faire de la farine avant d’arriver chez les consommateurs sous plusieurs formes, notamment du pain, des gâteaux et des beignets. Les minotiers vendeurs de la farine ont précisé que d’ici deux à trois mois le prix de la farine peut connaître une baisse.
A ce sujet, le ministre a précisé que si les prix des sacs de farine tombent, ces prix seront réajustés dès que le contexte international des coûts de blé reprendra la tendance normale. Fini le laxisme, le ministère va toujours veiller au respect des textes en vigueur.
Gabriel Moulié, représentant l’Observatoire congolais des consommateurs, a reconnu que sur le grammage les écarts varient d’une ville à une autre, notamment entre Brazzaville et Pointe-Noire.
«A Brazzaville, les écarts varient entre 4 et 49 grammes. A Pointe-Noire, l’étude réalisée a montré que le grammage fixé par le ministère du Commerce et les prix pratiqués sur le terrain, ont une différence. D’une boulangerie à une autre, des prix sont variables. Nous voulons qu’on tienne compte de la norme à partir du poids de référence. Les consommateurs sont dupés. La mesure n’est pas totalement observée», a-t-il déploré.

Philippe BANZ