Les cinq milions d’habitants de la ville de Khartoum, ont été réveillés par des tirs d’artillerie et le bruit des combats dans de nombreux quartiers, dimanche 11 juin dernier. Peu après l’expiration d’une trêve de 24h négociée par les médiateurs saoudiens et américains, qui a donné aux habitants un temps de répit pour se ravitailler ou fuir la capitale. Les précédentes trêves avaient été généralement violées dès leur entrée en vigueur.

Selon le ministère des Affaires étrangères saoudiens, «les bélligérants s’étaient engagés à cesser les combats dans tout le pays pour permettre l’arrivée de l’aide humanitaire. Mais, dimanche des pilonnages d’artillerie lourde ont été entendus à Khartoum et à Omdourman. Des tirs avec divers types d’armes ont été signalés. Les combats se déroulent principalement à Khartoum et dans la vaste région du Darfour où les ONG font état d’une détérioriation de la situation humanitaire».
Pour Alfonso Verdu Perez, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), «seuls 20% des établissements de santé fonctionnent à Khartoum. Ces dernières semaines, nous avons réussi à livrer du matériel chirurgical à dix hôpitaux de la capitale, mais les besoins sont immenses et il reste encore beaucoup à faire. Des graves pénuries d’eau, d’électricité, de nourriture et de fournitures médicales sont constatés».

Alain-Patrick MASSAMBA