L’enquête comportementale couplée à la sérologie VIH chez les populations clés en République du Congo a été lancée le 4 août 2023 à Brazzaville. La cérémonie a été présidée par le Pr Henri Germain Monabeka, directeur général des Soins et services de santé au ministère de la Santé et de la population, en présence du Dr Hugues Asken Traoré, coordonnateur de l’unité de gestion du projet NFM3.

Ces activités ont été organisées par le ministère de la Santé à travers le Conseil national de lutte contre le sida et les épidémies, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Six localités sont concernées par cette enquête: Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Ouesso et Pokola. Le but est de contribuer à la réduction des nouvelles infections chez les populations vulnérables.
La situation de l’infection à VIH/Sida reste préoccupante au Congo, a déploré le Pr Henri Germain Monabeka. Selon les estimations de l’ONUSIDA en 2022,130. 000 personnes vivent avec le VIH pour une prévalence de 3,8% chez les populations de 15 à 49 ans; 13. 000 nouvelles infections et 7.400 décès ont été enregistrés. La vision de la riposte au Sida, a souligné le directeur général des Soins et services de santé, s’inscrit dans celle de la politique nationale de santé 2018-2030 qui vise «un Congo doté d’un système de santé performant, résilient et à même de garantir l’accès universel à des services de santé de qualité et un état de santé optimal pour soutenir durablement la croissance et le développement du pays».
Malgré les progrès enregistrés, beaucoup reste encore, d’où le Congo ne sera pas au rendez-vous de l’atteinte de l’objectif d’élimination de l’épidémie à VIH d’ici 2030.
Le Dr Hugues Asken Traoré a déclaré que le lancement de l’enquête permet de s’interroger sur les actions que tout un chacun doit entreprendre pour contribuer à mettre fin à l’épidémie à VIH/Sida comme menace de santé publique d’ici 2030, dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).
A rappeler que le Congo avait déja réalisé deux enquêtes de ce genre en 2012 et 2018. La première étude avait permis d’établir les données sur les séroprévalences des différentes populations vulnérables entre autres les populations carcérales (PCA) 8,3%. Pour la deuxième étude, les données de séroprévalence montrent une augmentation de la prévalence chez les PS de 8,1% et chez les hommes ayant des rapports avec les hommes (HSH) 41,2%.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA