Dans le cadre du renforcement des capacités de lutte contre les violences basées sur le genre, un atelier vient d’avoir lieu dans le département de la Sangha. Il s’est tenu du 21 au 22 août 2023 à Ouesso. L’atelier a été organisé par UNFPA et le ministère de la Promotion de la femme.

Ils se sont mis en accord pour l’atteinte de l’objectif de l’égalité des droits humains de la lutte contre les violences basées sur le genre. Ils ont pour cela ciblé le personnel des directions départementales, les acteurs qui œuvrent dans la lutte contre les violences faites aux femmes, les autorités locales, le personnel local et de l’action humanitaire. Un réseau de lutte contre les violences basées sur le genre a ainsi vu le jour le 23 août 2023 dans le département de la Sangha.
Ouvrant les travaux, le représentant du préfet, Sylvestre Lempoua, secrétaire général du département de la Sangha, a souligné que «les violences basées sur le genre sont un des phénomènes de société qui datent des temps ancestraux pour nous qui sommes les Bantous, et qui continuent à se perpétuer dans notre société moderne. Pas un seul jour ne passe sans apprendre ici et là qu’une femme a été battue», a-t-il dit.
Ayant pris conscience de ce phénomène de société, le Gouvernement et le Président de la République ont pris à bras le corps les questions de genres à travers le ministère de la Promotion de la femme et de son intégration. Ils essayent de mettre en place des mécanismes et stratégies afin de mettre terme à ce phénomène. C’est la raison pour laquelle, avec l’appui des partenaires au développement, il a été décidé de «mettre en place dans chaque département, un réseau de lutte contre les violences basées sur le genre».
Cet atelier a eu pour but de mettre en place un réseau pour pouvoir gérer les activités sur les sensibilisations, les interpellations sur les violences basées sur le genre, la loi Mouébara étant là depuis l’année 2022 : elle protège la femme et elle doit-être connue sur l’ensemble du territoire de la Sangha. Les femmes subissent toujours des violences de la part des hommes.
La Directrice du Centre de recherche d’Information et de documentation sur la femme, Nuptia Mbemba-Talansi, assistée de la Chargée de Programme Genre et des Droits humains Fonds des Nations Unies pour la population, Loko Laetitia Nadine, et de la Directrice départementale de la promotion de la femme de la Sangha, a rappelé qu’une quinzaine d’activistes, en tout, avait pris part à cette activité, comme pour en souligner l’importance. Elle a remercié la population de la Sangha pour l’accueil reçu au sein de la ville de Ouesso. «Ensemble, ils peuvent arrêter ce fléau des violences basées sur le genre du moment que la société civile et les structures institutionnelles travailleront la main dans la main. Ils œuvrent pour l’édification, la protection et l’épanouissement de l’homme», a-t-elle insisté. Elle a remercié pour cela l’UNFPA qui les accompagne dans la mise en œuvre des différents programmes pour l’atteinte de cet objectif de lutte contre les violences basées sur le genre. Elle a appelé les communautés à prendre des actions, et à saisir cette question pour qu’au niveau central, ils soient capables d’évaluer l’impact des programmes qu’ils mettent en place. Elle a aussi insisté sur le fait que la prise en charge des violences basées sur le genre doit holistique. Dans les temps passés, on a observé «des agressions sexuelles, des violences physiques : on a besoin de travailler ensemble avec les médecins, les assistants sociaux, les juristes, les gendarmes, les policiers, les militaires, les responsables des ministères de l’industrie et de l’enseignement dans leur ensemble, les ONG qui travaillent dans différents secteurs en mettant les moyens en marche pour cette lutte », a-t-elle affirmé. Le projet de société du Président de la République, Denis Sassou Nguesso «accorde une place de choix à la femme et est au cœur du développement. Ne dit-on pas qu’éduquer une femme, c’est éduquer une Nation ? », a-t-elle ajouté.
Elle a appelé les femmes à se concentrer pour que la promotion, l’autonomisation, l’intégration de la femme arrive à assurer le développement du pays. Loin d’être une discrimination positive pour les femmes, afin de stigmatiser les hommes car le genre ce n’est pas que la femme mais aussi l’homme.
Lors d’une réunion de chefs d’Etat à Brazzaville, le président Denis Sassou-Nguesso avait exhorté les hommes à «promouvoir le développement de la femme», il a appelé cela de «la masculinité positive ».
Ensuite, elle a rappelé que loi Mouébara fait de ceux qui assistent à une violence et qui se taisent, complices de cet acte.
Après son allocution, elle a présenté l’importance du réseau qui doit être placé. Elle a demandé l’accord de chaque structure pour la mise en place de ce réseau, chaque structure devant décider d’un plan d’action sur lequel elles vont travailler.
Le Secrétaire général du département de la Sangha, Sylvestre Lempoua, a clôturé la cérémonie en invitant les membres élus à se mettre au travail.

Reine Dessouza MISSILOU (Stagiaire)