Le centre d’employabilité francophone de l’AUF Congo que dirige le Pr Edouard Ngamountsika a abrité du 20 au 22 février 2024 à Brazzaville une formation axée sur la prise de  parole en public. Supervisée par le Pr Bienvenu Boudimbou, la formation a regroupé une trentaine d’étudiants d’universités membres de l’Agence universitaire de la francophonie ‘AUF).

L’objectif étant de donner des rudiments de l’art oratoire aux étudiants, pour vaincre la timidité. A travers des ateliers pratiques, les pm étudiants se sont exercés à la maîtrise du corps, de la respiration, de la langue, le développement de l’éloquence, la diction, la clarté et la concision.

Charles Kimfoumou, un des conférenciers, a précisé qu’il était question d’édifier les étudiants sur le fait «de préparer d’abord son état mental avant de se présenter devant un public. Et la préparation, c’est plusieurs choses à la fois : «l’accoutrement, la structuration de son discours, le ton et la connaissance de son public. A cela il faut ajouter la connaissance de soi. C’est elle qui permettra à l’orateur d’avoir une bonne connexion avec son public». Pour lier la théorie à la pratique, les participants ont été soumis à des ateliers de mise en scène.

Pour structurer un discours, les participants ont été instruits autour de : l’exorde (entrée en matière pour attirer la bienveillance et la curiosité du public), la narration (récit, exemple concret qui permet d’ancrer son argumentation dans la réalité), la confirmation (arguments employés pour défendre sa thèse), la réfutation (prise en compte par anticipation des contre-arguments de l’opposition), la péroraison (conclusion avec pointe finale pour marquer l’esprit du public).

A propos du style d’un discours, les étudiants ont appris quelques éléments fondamentaux à garder à l’esprit : utiliser un vocabulaire simple, pour s’assurer de la bonne compréhension de ses interlocuteurs ; l’usage des images pour frapper l’esprit du public (comparaisons, métaphores, hyperboles) ; utiliser des répétions pour marteler clairement une idée (anaphores, épiphores, polyptotes) ; interpeler le public pour qu’il se sente concerné (apostrophes, interjections, questions rhétoriques, périphrases pour désigner le public : ‘’vous’’, ‘’l’assemblée ici présent’’, par exemple) ; jouer le rythme des phrases pour mettre en valeur certaines idées : rythme binaire, ternaire, mais aussi structurer syntaxique et prosodique de la phrase (protase, acmé, apodose).

A rappeler que la réussite de la prise de parole en public est tributaire de : la clarté, pour faire comprendre les enjeux de façon simple ; la concision (être brève et efficace) ; être concret (rester proche de la réalité de son public) ; la correction , c’est-à-dire, éviter les fautes de grammaire ou de syntaxe, employer le bon ton pour parler à son public ; la cohérence pour faire en sorte que les idées s’enchaînent de manière logique et concernent toujours le sujet principal de sa prise de parole. Etre complète, ce qui implique un équilibre entre la concision et la clarté du discours ; la courtoisie : salutations, formules de politesse, respect de son public, humilité lorsque le public pose des questions.

Gaule D’AMBERT