Le 7 juillet dernier, Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale et de la section congolaise de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, assisté de quelques membres du bureau de la chambre basse et des présidents des groupes parlementaires, a eu une séance de travail avec une délégation de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, conduite par son président, Francis Drouin.

Le président de l’APF venait droit de Kinshasa où il avait pris part aux Jeux de la Francophonie. Isidore Mvouba a témoigné sa satisfaction de recevoir son hôte à l’Assemblée nationale.
Le Congo fait partie des 88 Etats de l’espace francophone. «C’est un pays où se consolide l’Etat de droit et où s’affirme la démocratie; se pratique une vie politique apaisée et qui se soumet régulièrement à l’examen périodique universel. Le Congo est un pays stable, il y fait bon vivre. Les partis politiques fonctionnent normalement. Les élections sont libres et transparentes et se déroulent à terme déchu. Les observateurs nationaux et internationaux participent régulièrement. Les institutions constitutionnelles, les pouvoirs exécutifs et autres assurent leur mission régalienne. La Constitution adoptée par référendum le 25 octobre 2015 a institué des Conseils consultatifs nationaux en charge du dialogue, des sages et notabilités traditionnelles, de la femme, des personnes vivant avec handicap, de la jeunesse, de la société civile et des organisations non gouvernementales. Le Congo, membre de l’APF se conforme au processus démocratique et aux règles édictées par la Francophonie. C’est un pays de bonne gouvernance démocratique», a peint Isidore Mvouba.
La section congolaise de l’APF, a-t-il dit, «s’insurge contre les points de tension qui persistent ça et là dans l’espace francophone et dans le monde, tels que la poursuite de la guerre russo-ukrainienne, la situation politique en Lybie, les tensions frontalières entre la RDC et la Rwanda, la situation politique dans le sahel francophone et récemment au Niger; la situation au Soudan».
Sur la guerre russo-ukrainienne, il a fait savoir que la section congolaise de l’APF s’aligne sur la position de l’Union africaine.
S’agissant des défis à relever, Isidore Mvouba pense qu’il est impératif de construire une francophonie de l’avenir et engagée. «Elle a vocation à mettre en œuvre un véritable multilinguisme», a-t-il déclaré.
Le président de l’APF a circonscrit le but de son séjour de travail. «Je tenais à venir parler avec les représentants du peuple congolais. Je suis venu pour vous écouter. Vous demeurez des membres actifs au sein de l’APF. Nous venons ici pour tisser encore des liens avec votre Parlement. Mon seul regret, c’est que je ne peux pas rester longtemps. Nous avons tous matière à collaborer ensemble surtout sur la question de changement climatique. Nous avons discuter sur les différents conflits et les défis démocratiques en Afrique francophone», a précisé.
Il a appelé à la collaboration de tous les francophones à tisser des liens plus forts. «Nous voulons devenir membre observateur des Nations-Unies, parce que la voix du Parlement francophone se doit d’être présente à l’ONU pour représenter et faire le plaidoyer des Etats. J’ose croire que le Congo va nous appuyer dans cette démarche», a affirmé Francis Drouin.

Cyr Armel YABBAT-NGO