La Chambre basse du Parlement a clôturé le 13 août dernier, sur une note de satisfaction, sa neuvième session ordinaire, sous l’autorité d’Isidore Mvouba, son président. Le président de l’Assemblée nationale est revenu, dans une envolée lyrique, sur la célébration du 15 août 1960. «Soixante ans après l’indépendance, les fervents patriotes se remémorent encore les actes de bravoure et d’audace de ces grands artisans de la Liberté, dont les noms resteront à jamais inscrits dans la mémoire collective», a-t-il dit.
Pour lui, le jeune Etat a avancé, nonobstant les crises politiques, sociales et économiques qui se sont dressées sur son chemin. «A chaque fois, il en est sorti victorieux. Notre jeune nation, se construit et consolide chaque jour qui passe les acquis de sa souveraineté au prix de moult sacrifices. Le chemin à parcourir ne saurait nous éloigner des grands challenges pour la marche en avant de notre pays, car beaucoup a été fait mais, beaucoup reste à faire pour atteindre les rivages ensoleillés de l’émergence».
Après vingt ans d’application, «notre loi électorale présente, certes beaucoup de mérite, mais, sans nul doute, quelques faiblesses. C’était un devoir républicain que d’avoir pris en compte la nécessité d’assurer une meilleure sécurité des électeurs, des populations, ainsi que du processus électoral», a expliqué Isidore Mvouba.
De même, «en adoptant les dispositions qui permettront d’harmoniser le cadre juridique interne en matière électorale, nous avons conféré à la Cour constitutionnelle sa pleine légitimité de juge constitutionnel», a-t-il poursuivi.
Isidore Mvouba a, en outre, encouragé le Gouvernement à explorer toutes les pistes pour l’apurement de la dette commerciale intérieure, la résorption du déficit des caisses de retraite, l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance en vue d’attirer les investissements directs étrangers et, permettre l’éclosion d’un secteur privé performant, créer de la valeur ajoutée et stimuler la croissance et l’inclusion.
Il a rendu hommage à Lambert Galibali, ancien député de Lékana, ancien maire de Brazzaville, ancien ministre d’Etat, qui a tiré sa révérence.
La pandémie de la COVID-19 qui a déstructuré les économies de tous les pays du monde, rendant incertain l’avenir de l’humanité, a aussi retenu l’attention d’Isidore Mvouba. «Depuis le 14 avril, notre Chambre a autorisé par sept fois la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, en raison de la COVID-19 qui continue, malheureusement, sa folle et funeste équipée. Nous ne devons pas baisser les bras devant cette calamité. Au contraire, les représentants du peuple que nous sommes, devrons redoubler d’effort pour accompagner l’exécutif dans l’application des prescriptions sanitaires arrêtées»
La victoire sur ce fléau, a-t-il indiqué, «passe, entre autres, par une sensibilisation tous azimuts et sans faille des Congolaises et Congolais sur le respect des mesures barrières. Je vous annonce, avec gravité, que notre continent compte plus d’un million de cas recensés. Cette situation doit nous interpeller encore plus. Ne nous laissons pas aller, car nous ne sommes pas tirés d’affaire, loin s’en faut. Soyons, vent debout, face à cet ennemi invisible qui ne cesse de frapper quand il veut, comme il veut et où il veut. Retenons que personne, grand ou petit, jeune ou vieux, femme ou homme, n’est à l’abri de cette bête immonde.»

Cyr Armel YABBAT-NGO