Lancé le 15 novembre 2018, le processus de certification de l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville vient de connaître son épilogue avec la remise par le Premier ministre, chef du Gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso, le vendredi 21 juillet 2023, du certificat d’aérodrome au gestionnaire dudit aéroport. C’était à l’occasion de l’ouverture de la 72ème réunion du Comité des ministres de l’ASECNA, en présence des ministres des pays membres de l’organisme cité supra, des représentants des organisations internationales, de la Secrétaire générale de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), les experts de l’aviation civile, des partenaires de la plateforme aéroportuaire de Maya-Maya et les représentants des compagnies aériennes.

Depuis quelques années, la sécurité aéroportuaire est devenue un enjeu majeur, enjeu pour lequel, l’Organisation de l’aviation civile internationale (l’OACI) a établi des normes de sécurité en vue de certifier tous les aéroports internationaux d’une part, et les cibles de la sécurité aérienne d’Abuja d’autre part. Ces normes portent entre autres sur les installations, les services et l’équipement de l’aérodrome ; les procédures d’exploitation de l’aérodrome ; le système de gestion de la sécurité.
Principale porte d’entrée en République du Congo, l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville a cru utile de se conformer aux standards internationaux définis par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
C’est ainsi que le 15 novembre 2018, la société Aéroports du Congo (AERCO), gestionnaire de l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville, a cru utile et nécessaire de se lancer dans le processus de certification des aérodromes en exprimant l’intérêt et en formulant une demande formelle de certificat d’aérodrome, à l’autorité de l’aviation civile.
Un aéroport certifié signifie pour les exploitants d’aéronefs et les autres entités qui exploitent ledit aéroport que celui-ci, répond aux spécifications concernant les installations, l’exploitation technique, les procédures d’exploitation et qu’il est capable de continuer à y répondre pendant toute la durée du certificat qui est de trois (3) ans.
Le processus de certification d’aérodrome a mobilisé un investissement important qui a été orienté vers diverses formations du personnel ; les différentes études de conception et la mise aux normes des installations et infrastructures aéroportuaires.
La certification d’aérodrome est un processus continu qui requiert des investissements permanents afin de maintenir la conformité à la réglementation nationale et aux normes édictées par l’OACI.
Bien que le certificat ait été délivré à AERCO, gestionnaire de l’aéroport international Maya-Maya de Brazzaville, le processus de certification d’aérodrome a impliqué la participation des personnels de plusieurs entités telles que: l’ANAC, l’ASECNA, la GTA, la Police, la Douane, la SNPC, Congo Handling, les exploitants d’aéronefs, etc.
Il convient de rappeler que le certificat d’aérodrome est pour les exploitants d’aéronefs, les passagers, les partenaires et autres usagers de l’aéroport, un véritable gage de sécurité qui renforce l’attractivité de l’aéroport et permet à celui-ci de développer des activités connexes et, partant, renforcer ses activités commerciales.
Le certificat d’aérodrome garantit que les conditions d’exploitation dudit aérodrome respectent les normes de sécurité. L’aviation civile est aujourd’hui interconnectée et tous ceux qui la pratiquent devraient se conformer aux normes de l’OACI qu’il faut mettre en œuvre et maintenir à un niveau acceptable.
La certification d’aérodrome permet entre autres, d’identifier les processus au sein de l’aérodrome non sans faire ressortir les éléments susceptibles d’être améliorés. Elle garantit que l’amélioration de la qualité des services est une démarche permanente et systématique dans l’exploitation de l’aérodrome. (A suivre)

Thierry MISSAT