C’est un euphémisme de dire que la société congolaise devient de plus en plus belligène et a atteint un pic les mois d’avril et de mai. La nuit du mardi 21 mai 2024, une foule en furie s’est livrée à une barbarie inouïe en brûlant vif un jeune homme, à l’arrêt Vatican, à Nganga Lingolo, dans le huitième arrondissement de Brazzaville. La victime aurait dérobé des câbles électriques d’un poste transformateur de la société E²C en cette période de délestages chroniques d’électricité. Comme si cela n’était pas de trop, mercredi 22 mai dans le même quartier, un autre présumé voleur a été copieusement tabassé par une foule jusqu’à ce que mort s’en suive. C’était à l’arrêt Ngoko, vers Petit marché. Il aurait été pris en flagrant délit de vol d’une poule et d’un canard. «On se demande si la vie humaine a encore de la valeur pour certaines personnes. Malheureusement aussi, tous ces crimes de sang et ceux d’avant dans la capitale et dans d’autres villes du pays, se passent dans le silence et l’indifférence des autorités nationales. N’est-il pas encore temps de se ressaisir ?», a réagi un témoin qui nous a rapporté ces faits.
