Après sa prise de pouvoir, le 30 septembre 2022, lors d’un coup d’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré a été investi le 21 octobre président de transition par le Conseil constitutionnel. Aucun représentant étranger n’a assisté à sa prestation de serment. Il fera une transition censée durer jusqu’en 2024.
Main droite levée, le capitaine Ibrahim Traoré a prêté serment en ces termes: «Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, la charte de la transition et les lois du Burkina», a-t-il déclaré. Peu après, le Conseil Constitutionnel à travers son président Bouraima Cissé a pris acte de ce serment, et a renvoyé le nouveau président à l’exercice de ses fonctions. Avant de lui adresser les félicitations des sages.
Dans son allocution, le capitaine Ibrahim Traoré, a indiqué que: «L’existence de la nation est en péril. Nous sommes confrontés à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent. Nos objectifs ne sont autres que la reconquête du territoire occupé par ces hordes des terroristes… Depuis le 24 janvier jusqu’au 30 septembre, nous avons constaté des dérives qui ont conduit à un recadrage de cette transition».
Cette investiture était prévue par la Charte de la transition adoptée la semaine dernière par les assises nationales, rassemblant les forces vives du pays, ayant désigné à l’unanimité le capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition, Chef de l’Etat, Chef suprême des Forces armées nationales. L’article 4 de cette charte souligne que «le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle», scrutin prévu en juillet 2024.
Le putsch du 24 janvier conduit de main de maître par le lieutenant-colonel Damiba qui avait renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, reprochait à ce dernier, l’incapacité face aux attaques Jihadistes qui se sont multipliés au Burkina Faso. Mais, sur cette question, le pouvoir de Damiba n’a pas fait mieux, et c’est l’une des causes qui a justifié la prise de pouvoir en septembre dernier, du capitaine Ibrahim Traoré qui est également attendu aux résultats sur cette question et bien d’autres.

A.P MASSAMBA