L’ancien Président Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin a été inhumé vendredi dernier dans le centre du pays, lors d’une cérémonie d’hommage national. Ses funérailles ont eu lieu à Gitega, ville du Burundi. Mort à l’âge de 55 ans d’un arrêt cardiaque, selon les autorités, la cérémonie funéraire de l’ex-chef de l’Etat était dirigée par le nouveau Président Evariste Ndayishimiye, qui a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur.

L’actuel Président burundais a affirmé que «le Burundi a perdu un père, un ami, un sauveur et un chef d’Etat sans avoir eu le temps de l’accompagner. Si Dieu nous avait donné le choix, ce n’est pas vous qui serait parti», a déclaré le nouvel homme fort de Bujumbura, la voix pleine de sanglots.
Pierre Nkurunziza était au pouvoir depuis 2005, son mandat devait s’achever en août prochain. Les circonstances de sa mort, en pleine épidémie de coronavirus (COVID-19) dans le pays, avait soulevé des doutes sur la cause réelle de son décès. Ancien chef rebelle devenu Président, celui qui s’était guide suprême du Burundi ne croyait pas à la maladie qui a ravagé le monde et n’avait imposé aucune mesure pour freiner sa propagation dans son pays.

Thomas Julien
BOUEMBOU