Notre compatriote, Me Roland-Francis Mahoungou, instructeur principal de close-combat au Congo et en Afrique, a été nommé représentant légal de la Fédération internationale de close-combat zone Afrique par le conseil d’administration de cet art martial. Quelques mois après sa nomination, il nous parle de ses missions, mais aussi du développement de cette discipline au Congo et en Afrique.
*Me Roland-Francis, qu’est-ce qui explique votre nomination?
**C’est sans nul doute le fruit d’un long travail que j’ai effectué depuis bientôt trente ans. Cette nomination n’est pas tombée du ciel comme peuvent le penser certaines personnes. Le Conseil d’administration de la Fédération internationale de close-combat s’est réuni à Paris, et après examen de mon dossier a jugé bon de me nommer comme son représentant légal en Afrique.
*Quelles sont vos missions ?
**Il s’agit d’œuvrer pour le développement et la vulgarisation du close-combat en Afrique. Donc, une tâche pas facile, dans la mesure où la discipline n’est pas encore pratiquée dans beaucoup de pays du continent.
*Quels sont les pays africains où le close-combat est pratiqué ?
** Déjà au Congo, il est pratiqué sous la houlette de l’Association congolaise qui regroupe à l’heure actuelle plus de cinq clubs repartis à travers le pays. Et, je veux peut-être vous le dire, nous sommes la plus grande organisation de close-combat sur le Continent. En dehors de notre pays, il y a une structure de close-combat au Bénin et au Mali. Ces deux pays et le nôtre font partie du Réseau international de close-combat depuis 2016. Et présentement, le Congo abrite le siège de la discipline en Afrique. Et ce, notamment, avec la création à Brazzaville de l’Union africaine de close-combat qui regroupe le Congo, le Mali et le Bénin. Dans les prochains jours, l’Afrique du Sud, Madagascar et le Kenya vont faire partie de cette organisation africaine.
*Comment réalisez-vous votre travail ?
**Je ne travaille pas étant assis au Congo. Il me faut faire la ronde des pays d’Afrique, mais aussi dans les pays qui ne le pratiquent pas encore. Ma mission sera d’y aller pour apporter la bonne nouvelle de la discipline, parce que le développement vient de l’implantation des clubs dans ses différents pays, et dans ceux où il n’est pas pratiqué. Il faut aller vers eux, et y aménager une politique nécessaire pour l’implantation des clubs ou de la discipline.
*Auriez-vous les moyens de votre politique ?
**Pour l’heure, je n’ai encore rien fait, et le travail qui me reste à faire est très grand. Nous avons besoin du soutien de tout le monde pour que j’accomplisse ma mission.
*Hormis votre nouvelle fonction de représentant légal, vous venez aussi d’acquérir votre 5e dan.
**Le Conseil d’administration de la Fédération internationale de close-combat réuni à Paris dernièrement a pensé à mon élévation au rang de 5e dan, et je l’ai accueilli avec satisfaction. Je deviens le plus gradé en Afrique actuellement, mais c’est un grade comme tout autre. Je ne vais pas croiser les bras parce que je suis devenu 5e dan, même quand je serai 8e, 9e dan, et tant que je suis en vie, le travail va continuer.
*Peut-on affirmer que vous avez atteint l’apogée par rapport au travail déjà réalisé ?
**Il est vrai que nous n’avons pas encore atteint l’apogée, mais je suis quand même rassuré que la visibilité est en train d’être effectué au niveau national, parce que nous faisons quand même beaucoup d’activités. Nous espérons que dans tout ce que nous faisons, chacun dans son coin à travers le territoire essaie de se faire une idée sur le close-combat. Mais qu’à cela ne tienne, je sais qu’il y a encore des zones vides où des gens ne sont pas encore en contact avec le concept close-combat. Eh bien ! si Dieu nous le permet, avec le temps, nous essayerons de continuer à faire la vulgarisation, afin que les gens se fassent une idée juste et valable de la discipline.

Propos recueillis par Alain-Patrick MASSAMBA