La session inaugurale du comité de pilotage du dispositif de suivi et évaluation du Plan national de développement (PND) 2022-2026 s’est tenu le 1er août 2023 à Brazzaville sous le patronage d’Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, président du comité de pilotage. Celui-ci a souligné le retard dans l’opérationnalisation de ce PND et dans la prise en compte de plusieurs problématiques. C’était en présence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, et des membres de ce comité dont la plupart sont des ministres.

Après l’adoption du Plan national de développement (PND) 2022-2026, plus d’un an après, la session inaugurale a permis de faire le point et voir les avancées; mettre en place les plans locaux de développement; accélérer la communication et la mobilisation des ressources du financement.

Les membres du comité de pilotage
Les membres du comité de pilotage

L’urgence de cette session inaugurale, a indiqué Anatole Collinet Makosso, est de «porter notre attention sur les missions de ces organes opérationnels pour assurer un démarrage effectif de l’exécution de notre PND. La tenue de notre session est l’occasion d’examiner sept composantes, en tenant compte des recommandations du dernier séminaire gouvernemental sur l’identification et la priorisation des projets ayant des effets immédiats et devant être exécutés d’ici à 2026, en tenant compte des capacités réelles de financement».
Sept composantes majeures dont la mise en œuvre doit se faire de façon rigoureuse et ordonnée. Il s’agit de: La vulgarisation et la dissémination du Plan national de développement. La 2e porte sur l’inscription des projets PND au budget d’investissement constituant ainsi le programme d’investissement public. La 3e porte sur la mobilisation des ressources visant les secteurs publics et privés. La 4e composante consiste en la déclinaison du PND au niveau local par l’élaboration pour chaque département. La 5e concerne l’élaboration des plans stratégiques sectoriels, préalable au basculement du budget en mode programme en 2024. La 6e est relative à la synergie avec la mise en œuvre des politiques publiques des autres secteurs, hors PND et la 7e composante concerne la collecte et l’exploitation des informations quantitatives et qualitatives sur la réalisation du PND.
Pour le Premier ministre, chaque ministre doit considérer le PND 2022-2026 comme le référentiel dans la conduite des politiques publiques tant au niveau national que sectoriel. «Le Gouvernement doit tout mettre en œuvre pour mobiliser les ressources destinées au financement de ce PND, en constituant des marges budgétaires et en saisissant des opportunités de financement au plan international», a-t-il dit.
Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, pour sa part, a soutenu que le retard de la mise en œuvre du PND est dû à la précarité des ressources du budget. Le Premier ministre a donné des orientations fermes: «Il faut que l’on accélère toutes les réformes pour améliorer le climat des affaires, parce qu’une partie de financement du PND repose sur le secteur privé», a-t-elle souligné.

A.N’K.-K.