L’administration du commerce a encore une fois rappelé à l’ordre les boulangers pour le respect des conditions de transport, le prix et le grammage du pain. Une rencontre a eu lieu jeudi 20 avril 2023 à Brazzaville, sous la conduite de Martin Moubari, directeur général du commerce intérieur, en présence de Philippe Nsondé Mondzié, directeur général de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales, et Jean-Cyr Mayala, président des boulangers. Le prix, le grammage et les conditions de vente du pain ont été rappelés à cette occasion.
Les responsables de l’administration commerciale ont fait une communication aux boulangers en insistant sur les contrôles qui vont être effectués régulièrement par les services du ministère du Commerce en application de la note circulaire n° 155 du ministère des approvisionnements et de la consommation sur les prix et les normes commerciales sur le pain.
Les boulangers sont tenus de fabriquer du pain aux grammages prescrits pour être accessibles aux populations vulnérables. La distribution du pain doit s’effectuer entre le boulanger et le consommateur en vente directe. Tout recours à d’autres intermédiaires dans le circuit de distribution du pain est formellement interdit. Le transport du pain en vue de la vente par des moyens non appropriés ou peu hygiéniques comme les brouettes, les vélomoteurs, les poussepousses, les taxis, les bus de transport en commun est strictement interdit.
Sur la question du prix et du grammage, les directeurs généraux ont insisté que le Gouvernement a fait beaucoup d’efforts. «Il est constaté que le prix du blé a baissé, même au niveau des minotiers. A la date d’aujourd’hui la question du prix et du poids du pain tels que fixés dans la circulaire devraient être correctement respectés. Sinon, les boulangers pourraient faire un petit don aux consommateurs en augmentant le grammage».
Martin Moubari a rappelé que cette entrevue occasionnée par le syndicat des boulangers a permis d’avoir la même compréhension sur l’application des textes en vigueur. «Les boulangers qui ne respecteront pas les mesures seront frappés y compris par la fermeture de leur activité. J’invite les boulangers à se conformer à la loi. Ils ont investi dans un secteur aussi sensible. Le pain est un produit de forte consommation. Quand on investit, c’est pour gagner. Nous ne sommes pas pour créer des infractions surtout pour ne pas les pousser à faire faillite. Nous les encourageons au respect de la circulaire à leur faveur».
Eric Malonga Malonga, président national de l’Association congolaise des consommateurs, a estimé qu’une veille de tous les instants s’impose: «Il faut tout le temps ramener les boulangers à l’ordre par rapport aux textes réglementaires. Le grand problème, c’est de respecter les textes en vigueur. Les boulangers ont été informés et édifiés sur la question du pain comme le prix du sac de farine est en train de baisser légèrement».

Philippe BANZ